Selon l’Office National de la Sécurité Routière (ONASER), l’analyse des lieux d’accidents d’août 2025 révèle que les voies urbaines à fort trafic restent les plus accidentogènes. Voici les Zones les plus accidentogènes
- Avenues : 39 % des accidents
- Rues : 23 %
- Routes nationales : 19 %
- Carrefours et ronds-points : 9 %
À Ouagadougou, trois axes routiers concentrent 60 % des accidents : le Boulevard de la Jeunesse, le Boulevard de l’Insurrection Populaire et l’Avenue Bassawarga.
À Bobo-Dioulasso, ce sont surtout les routes interurbaines (Banfora, RN1, Dédougou, Orodara) qui représentent 53 % des cas.
Les véhicules à deux roues, principales victimes
L’analyse des engins impliqués confirme la prédominance des interactions entre véhicules à quatre roues et engins à deux roues.
- Collisions entre 4 roues : 27 %
- Collisions entre 4 roues et 2 roues : 25 %
- Collisions entre 2 roues : 20 %
Les chocs entre 4 roues et 2 roues sont les plus meurtriers. Le rapport souligne également un problème majeur : seuls 7 % des usagers de deux ou trois roues portaient un casque.
Un lourd bilan humain et matériel
En août 2025, les accidents de la circulation ont fait :
- 80 morts, dont plus de la moitié ont moins de 30 ans ;
- 1 413 blessés, dont près de la moitié dans la région du Kadiogo ;
- Des dégâts matériels jugés faibles dans 60 % des cas, mais importants ou très importants dans 40 %.
La région du Kadiogo reste la plus touchée, avec 20 décès (25 % du total), suivie par Nando (12), Guiriko (11) et Kuilsé (7).
Zones les plus accidentogènes ,Des actions de prévention renforcées
Face à cette recrudescence, l’ONASER et ses partenaires ont intensifié leurs interventions :
- 7 475 personnes sensibilisées à la sécurité routière, dont 475 élèves et étudiants,
- 104 contrôles radars de vitesse,
- 80 patrouilles ciblant les stationnements dangereux, l’excès de vitesse et la conduite en état d’ivresse,
- Une opération conjointe dans le Kadiogo avec 1 210 personnes sensibilisées au port du casque et de la ceinture, ainsi que 253 tests d’alcoolémie (5 interpellations).
Par ailleurs, des formations ont été organisées pour 50 volontaires adjoints de sécurité et 50 leaders coutumiers, religieux et traditionnels afin de promouvoir les gestes de premiers secours.
Quelles perspectives pour réduire les accidents dans les Zones les plus accidentogènes ?
Les autorités entendent renforcer la politique de contrôle et de sanction :
- installation de radars fixes pour contrôler la vitesse,
- intensification des campagnes de sensibilisation auprès des usagers vulnérables,
- maintien d’opérations conjointes Police-Gendarmerie sur tout le territoire.
Ces mesures visent à freiner la hausse du nombre de victimes et à instaurer une véritable culture de la sécurité routière au Burkina Faso.