Coup d’état du 16 Septembre: écoute téléphonique entre le Général Diendére et le chef d’état major de la côte d’ivoire.

Que s'est 'il passé dans les dernières heures du Putsh manqué du 15 Septembre 2015? Qui sont les instigateurs du putsch? autant de questions que le burkianbé se pose depuis l'arrestation du générale Gilbert Diendéré. En effet qualifié de "coup d'état le plus bête du monde" les dernières révélations montrent qu'il ya encore des zones d'ombres dans le putsch. 



Selon  RFI qui a pu se procurer des écoutes téléphoniques émanant des services de sécurité burkinabé ,deux personnes donnent des conseils au Général Gilbert Diendéré sur la tactique à utiliser pour remettre le Putsch sur les rails.

Parmi ces appels, il y a cet homme qui téléphone depuis la France. Il dit s’appeler Roger Sebag, et connait visiblement très bien les coulisses de la politique burkinabè. Il conseille au général Diendéré de reprendre les armes pour empêcher la dissolution du RSP et la mise en échec du putsch.

« A mon sens, il faudrait réaliser cette opération, en urgence, de neutralisation de plusieurs membres de ce gouvernement transitoire… Il faut par contre ensuite faire une déclaration et appeler Djibril Bassolé à prendre le pouvoir en établissant un Conseil national de salut public, Auquel participeraient des militaires et des civils. C’est à mon sens la seule solution parce qu’on va arriver autrement à une situation intenable. Vous et vos hommes serez de toute façon, d’une manière ou d’une autre, en danger. »

Au cours de la conversation, le général Diendéré écoute d’une oreille distraite cet étrange interlocuteur qui pendant quinze minutes va lui expliquer en détail et sur un ton paternaliste la stratégie à suivre pour sauver le coup d’Etat.

Le général Soumaïla Bakayoko

Gilbert Diendéré compte beaucoup d’amis au sein de l’armée ivoirienne. Des liens tissés du temps de la rébellion des Forces nouvelles et qui se sont prolongés lorsque les insurgés ont été réintégrés dans l’armée ivoirienne. Ainsi le général Soumaïla Bakayoko, actuel chef d’état-major de l’armée ivoirienne, fait partie des proches du général Diendéré.

RFI a pu entendre une écoute téléphonique entre le général et un homme présenté comme étant le général Bakayoko. Il conseille à Diendéré de provoquer un clash pour renverser le rapport de force afin d’être en mesure de sortir de l’impasse dans laquelle il se trouve alors.

« Parce que si tu ne fais pas ça et que tu restes coincé comme ça… Tôt ou tard, l’issue va se resserrer, se resserrer, se resserrer et tu n’auras plus aucune marge de manœuvre. Et là, d’abord, ils vont tout mettre sur toi. Ça il faut le savoir. Politiquement ils vont te dire "tu es le plus gradé, tu es un général". Ils vont estimer que c’est toi qui as mis les gens dans cette situation-là. Et si tu ne fais pas attention, tes propres petits vont se retourner contre toi. Et après c’est vous et vos familles qui vont payer. »

Il poursuit. « Donc s’il y a des garçons là-bas, vraiment c’est des choses qui… parce que dans ce cas, je dis, il n’y a pas deux solutions. Tu comprends ? Si tu laisses faire calmement pour te dire, "bon, Dieu le veut", une fois que tu arrives chez eux là-bas, c’est pour finir avec toi, ça c’est clair ! Je suis au regret de le dire… Si ce n’est pas eux, ce sont tes propres petits qui vont se dire, "bon ben vraiment pourquoi ils t’ont suivi jusqu’à présent". Conclusion, tu es condamné à mener l’action. Donc monte un truc bien. Quoi que ce soit, je ne sais pas. Mais dès que les gens disent "non c’est très simple, c’est parce que ce garçon peut plus déposer (les armes NDLR). C’est que les garçons n’ont qu’à venir nous prendre ici et puis on n’en parle plus". Nous on dit, "tout ça, on ne peut concevoir ça", et là, le grand chef là, Mogho Naba, va appeler les gens, ainsi de suite… »

Chose étrange le Général Gilbert Diendéré a refuser toutes ses propositions , la suite des événements nous le confirme. Selon toujours RFI les Ivoiriens ne sont pas les seuls à avoir eu le général Diendéré au bout du fil durant ces journées de septembre. De source militaire française, nous savons que plusieurs gradés de l’état-major à Paris l’ont eu au téléphone.

Il se murmure depuis un certains temps dans certains cercle que le Général Gilbert Diendéré n'aurait pas été l'instigateur du putsch mais plutôt l'exécutant. les écoutes téléphoniques entre Soro et Bassolé avaient contribuer à creer le doute . Mais ces nouvelles révélations sèmerons encore lus le doute au sein des burkinabes. Alors le général aurait-il trahit les commanditaires du putsch et par les éléments du RSP comme il le dit dans une autre conversation téléphonique avec son fils? L'avenir nous situera.




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