Arrestation du journaliste Damiss : le but est de l’intimider, de saper son moral avec l’espoir de casser sa plume.

Ce vendredi 31 Mars 2018, la gendarmerie nationale du Burkina Faso, a procédé à l’arrestation du journaliste burkinabé Ouédraogo Adama dit Damiss, rédacteur en chef du journal d’investigation « Le Dossier ». Conduit au poste de gendarmerie de Kossyam, Monsieur Ouédraogo y est toujours détenu.

Cette arrestation fut opérée sur la demande du Président du tribunal militaire en charge du jugement du dossier dit du putsch manqué de 2015 au Burkina Faso. Le motif évoqué en soutien de cette arrestation est que, Monsieur Ouédraogo qui fait partie des accusés, serait arrivé en retard à l’audience de ce vendredi 31 Mars. En proie à une crise d’asthme aigu, Monsieur Ouédraogo prenait simplement en charge l’urgence de trouver des médicaments dont tout le monde connaît la rareté en ce moment au Burkina Faso.

La légèreté du motif invoqué de cette confiscation soudaine de la liberté de Monsieur Ouédraogo, dénude le stratagème rafistolé d’acteurs et de commanditaires mal cachés.

Connu pour ses investigations rigoureusement professionnelles, Monsieur Ouédraogo est devenu une véritable sentinelle de la gouvernance politique, juridique, judiciaire, sécuritaire, économique et sociale au Burkina Faso. Son arrestation a donc pour but de l’intimider, de saper son moral avec l’espoir de casser sa plume.

Nous hissons un signal d’alerte à la vue de la communauté nationale et internationale sur la banalisation de la négation des principes élémentaires du droit et du bon sens au Burkina Faso qui renforce chaque jour son statut d’Etat de non Droit sous la gouvernance politique actuelle.

Nous ouvrons la page de la responsabilité des tenants et commanditaires de cette prise en otage de Monsieur Ouédraogo Adama dit Damiss pour y enregistrer les faits, les actes, les attitudes, les comportements, et agissements qui pourraient effleurer son intégrité physique et morale. 
Force restera au Droit, le vrai ; à la justice, la vraie, qui viendra à son heure.

SANOU Kadari

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