Me Alexandre Varaut à lors d'une conférence de presse dans la capitale Burkinabé a déclaré que son client Djibril Bassolé est un prisonnier politique. " Le problème politique est au centre des accusations contre M. Bassolé", a t'il déclaré
M. Varaut a accusé les autorités burkinabè de manipuler ce dossier contre son client qui avait vu sa candidature rejetée lors de la présidentielle de 2015 remportée par le président Roch Marc Christian Kaboré.
"S'il était coupable, n'aurait-on pas trouvé autre chose que cette bande? Si on a fait une chose pareille, ça laisse des traces, des témoins, il y a des gens qui parlent, il y a des preuves matérielles, il y a des documents mais ici il n'y a rien", a martelé l'avocat avant de réclamer un "non-lieu" pour son client. "Nous ne souhaitons autre chose que l'innocence la plus rapide parce que l'instruction n'a rien établi qui permette de maintenir l'accusation. Il faut un non-lieu, c'est la logique", a poursuivi Me Varaut.
Djibril Bassolé est visé par sept chefs d'accusation dont "trahison, associations de malfaiteurs, complicité de meurtres, complicité de coups et blessures volontaires" ou encore "incitation à la rébellion". La justice burkinabè avait inculpé M. Bassolé sur la base de l'enregistrement d'une conversation téléphonique supposée entre lui et le président de l'Assemblée nationale ivoirienne Guillaume Soro, dans laquelle les deux interlocuteurs parlaient du putsch en cours.