Crise au Burkina: Échec des négociations ce matin

000_Par8035361_0La situation est encore confuse, au palais de Kosyam, le siège de la présidence à Ouagadougou. Pour l’instant, impossible de savoir ce qui se passe à l’intérieur. Le président de transition, Michel Kafando, et son Premier ministre Isaac Zida, ainsi que deux membres du gouvernement, sont aux mains de soldats de la garde présidentielle. Selon certaines sources, des discussions entamées depuis plusieurs heures par la hiérarchie militaire et les soldats du RSP qui quadrillent également Ouagadougou, pourraient aboutir a une sortie de crise. Les Chefs militaires sont en concertation au ministère de la défense. Des négociations sont en cours avec les supérieurs du Régiment de sécurité présidentielle (RSP), notamment le Colonel-major Boureima Kéré, Chef d'Etat major particulier du président du Faso et le général Gilbert Diendéré. Même si ce dernier n'a plus de fonction officielle au sein du RSP, il reste très influent. Si on en croit certaines indiscrétions Les discussions ont continué jusqu'à 3h du matin. Les parties se sont séparées dos à dos. Il n'y a pas eu donc de consensus.

Selon plusieurs sources concordantes, certains cadres de ce régiment d’élite de l’armée burkinabè, menacé de dissolution et en guerre ouverte avec Isaac Zida depuis des mois, seraient passés à l’action pour protester contre l’exclusion des membres du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), de Blaise Compaoré, des futures élections. Sur France 24, mercredi soir, Léonce Koné, vice-président du directoire de l’ancien parti au pouvoir, s’est d’ailleurs refusé à « condamner » le coup de force, jugeant que les prochains scrutins ne seraient « pas démocratiques ». « Quand on [le régime de la transition, NDLR] se comporte de cette manière-là, ces choses arrivent », a-t-il estimé.

Hier soir L’immense foule qui grossissait au fur et à mesure qu’elle s’ébranlait vers le rond point de la patte d'oie a été stoppé à deux kilomètres de par un cordon sécuritaire du RSP qui a dressé des barrages avec des hommes à terres et des blindés.
Les manifestants ont été contraints à l’arrêt puis disperser par des tirs en l’air dont des balles traçantes visibles dans la nuit qui tombe sur la capitale burkinabè. Des patrouilles du RSP, à moto ou en véhicules, traquent jusque dans les quartiers populaires les manifestants dispersant a coup de feu toit attroupement ou groupuscule de jeunes. Alors que des tirs a travers le quartier huppé de Ouaga 2000 ont été également entendus, les manifestants se réunissaient au rond point de "la Pâte d'oie". La mobilisation fut moyenne et les rues de la capitale ont été désertées. Les rares usagers croisés dans la capitale se dépêchaient pour regagner leur domicile .

 

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