Banfora aura l’honneur d’abriter les festivités du 11 Décembre 2020. A cet effet, la gouverneure de la région des Cascades, Joséphine Apiou Kouara a reçu le flambeau à Tenkodogo. C’est depuis Takalédougou, que les populations dans la ferveur et l’allégresse sont allés accueillir le flambeau, le 12 décembre 2019.
Les populations de la région des Cascades se sont mobilisées, le 12 décembre 2019, pour accueillir le flambeau du 11 Décembre 2020 à Takalédougou, village situé à une quinzaine de kilomètres sur la RN7, frontière Hauts-Bassins/Cascades. Ce fut une mobilisation des grands jours. C’est dans une grande ambiance et un tintamarre de sons indescriptible, que le flambeau a été accueilli. De Tarfila en passant par les villages de Nafona et Bounouna, la mobilisation était de taille pour souhaiter la bienvenue au flambeau. A Banfora, le cortège à fait une parade dans quelques grandes artères, avant de terminer son circuit sur l’esplanade de la nouvelle mairie où un monde fou attendait le flambeau.
Un dispositif imposant avait été dressé avec plusieurs artistes musiciens locaux, des troupes de danse, etc. Cette étape constituait le bouquet final de l’accueil à Banfora. Tour à tour, le chef de canton de Bounouna Sakoulba Soma porte-voix des chefs de canton, le maire de Banfora, Aboubacar Héma, le porte-parole des députés de la région, Bissiri Sirima, le président du Conseil régional, N’Golo Drissa Ouattara, les Parents à plaisanterie des goin à savoir les lobi, et la gouverneure de la région, Joséphine Apiou Kouara/Kaboré se sont exprimés. Le message a été clair.
Selon les différentes adresses, le 11-décembre 2020 sera un événement et pas des moindres pour la région car marquant le soixantenaire de l’indépendance de notre pays. C’est donc un défi immense à leurs yeux, que les Cascades doivent relever. Pour ce faire, chaque intervenant a lancé un appel à l’engagement, à la mobilisation, à la cohésion à taire les divergences et à œuvrer main dans la main pour faire de Banfora 2020 une commémoration « jamais vue ». Les villes de Niangoloko et de Sindou qui vont bénéficier des réalisations entrant dans le cadre de cette commémoration, ont à leur tour accueilli le Flambeau respectivement dans la matinée et dans la soirée du 13 décembre 2020. Dans toutes ces localités, c’était la grande mobilisation et dans les villages traversés, le flambeau a également été présenté.
La mise en garde des lobis aux goins
Même si le peuple lobis à savoir les habitants du Sud-Ouest, ont échoué à plusieurs reprises dans leur tentative de prise en otage du flambeau depuis Bobo-Dioulasso, ils ont quand-même été la grande attraction de la cérémonie d’accueil du flambeau en réussissant un grand coup. Du reste, les principaux intervenants de la tribune l’ont eux-mêmes reconnu, accepté et déclaré, « seules l’union et l’entente seront la clé du succès de l’organisation de ce soixantenaire ».
C’est pourquoi leurs « maîtres du Sud-Ouest » leur ont lancé un appel à faire preuve d’union sacrée en faisant taire toutes les divergences, afin de réussir le pari de cette organisation. Afin donc de remettre le compteur à zéro et de repartir sur de nouvelles bases, les lobis ont fait recours à la tradition en imposant à ces « grosses cylindrées » des Cascades présentes à la cérémonie, de « boire la terre ». La mise en garde est assez claire. Les lobis ont clamé de façon solennelle au cours de ce rituel, que quiconque s’amuserait à se livrer à la désunion, ou toute tentative de faire échec à cette organisation du 11 décembre 2020, soit rappelé par la terre. Tous ont tous bu. Faut-il le rappeler, deux peuples Goiuns (karaboro, Turka, Sénoufo etc.) et Lobis (Dagara, Birifor, Djan etc) entretiennent des liens séculaires couronnés par la parenté à plaisanterie. Gouin et Lobi, chacun se réclame « maître » et jusqu’à présent aucun d’entre eux n’a pu de façon irréfutable prouver sa suprématie.
