Tenkodogo: elle invente son enlevement pour devenir « fille de joie »

Elle se nomme Ouraitou Sorgho et elle mérite un oscar pour le scenario de son enlèvement impliquant la secte Islamique Boko Haram.  A elle seule, elle a réussit à faire courir une folle rumeur à Tenkodogo et à faire planer une psychose d'enlèvement de jeunes filles à Tenkodogo.



Pensionnaire d'un centre de formation en couture Ouaraitou Sorgho quitte le centre et se retrouve dans un maquis qui héberge des filles de joies. Voici le scenario monté par ses soins.

1er acte: 

« Le lendemain, Omer Oubda, sa compagne de route a fait savoir qu’elle venait de l’appeler pour dire qu’elle a été enlevée. Qu’elle se retrouve dans un lieu qu’elle ne maîtrise pas. » raconte le propriétaire du centre. De l’avis de son encadreur, "lorsqu’elle faisait ces déclarations, elle pleurait tout en demandant de faire quelque chose pour la secourir". Très rapidement les forces de défenses et de sécurité ont été alertées.

Acte 2 

Les renseignements de la brigade territoriale de Tenkodogo ont permis de la localiser dans un premier temps à Zorgho. Et au moment où les gendarmes se préparaient pour aller à sa trousse, coup de théâtre ! Elle change de puce et devient injoignable. « Elle prend une autre puce, puis appelle une de ses camarades du centre et la supplie de venir signaler à la gendarmerie qu’elle a été enlevée », nous explique le commandant de la brigade Alidou Palé.

Épilogue

Les gendarmes, dans leur recherches conjointes avec leurs collègues de Zorgho, ont pu la dénicher dans un débit de boisson  dénommé ‘’Boublesse Night Club’’  qui héberge de nombreuses filles de joie en son sein. Parler d’enlèvement de filles à Tenkodogo est donc ‘’une fausse histoire’’ atteste, l’adjudant-Chef. Car selon lui, « c’est une histoire fabriquée de toute pièce par mademoiselle Sorgho Ouraïratou afin de masquer une activité pour laquelle elle est allée s’adonner».

selon le Commandant, cette fille ne serait pas à son premier cas de forfait. « L’année passée, elle a quitté le domicile familial pendant des mois avant qu’on ne la retrouve ». Pour l’heure, le Procureur du Faso près le Tribunal de Grande Instance de Tenkodogo a été saisi pour suite à donner.




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