L’adoption prochaine d’un code de déontologie devant sanctionner les magistrats indélicats, gagnerait à privilégier ''une logique plus préventive et pédagogique'' qu’''une logique purement répressive'', a recommandé mardi, la présidente du Conseil supérieur de la magistrature Thérèse Traoré.
''Mon avis à ce sujet est que, plus que d’aller à une logique purement répressive, il nous appartiendra d’impulser à ce code une fois adoptée, une logique plus préventive et pédagogique, fondée, aujourd’hui plus qu’hier, sur l’idée de responsabiliser davantage les magistrats'', a déclaré mardi Thérèse Traoré/Sanou.
La présidente du Conseil supérieur de la magistrature (CSM) s’exprimait à l’ouverture de la première session ordinaire 2017 de ladite instance.
''L’idée que le magistrat se fait de lui-même, l’idée que les justiciables se font de la justice, c’est aussi de notre responsabilité. La justice, de par son indépendance et le respect qu’elle pourra inspirer chez nos concitoyens, assurera sans doute un pas important vers la réconciliation nationale'', a ajouté Thérèse Traoré/Sanou.
En rappel, des magistrats burkinabè ont convenu en mi-janvier, d'un avant-projet de code de déontologie, devant leur permettre de lutter contre des ''comportements déviants dont la corruption'', attribués à certains d’entre d’eux.
Une loi organique adoptée en août 2015, autorise désormais les citoyens à dénoncer auprès du secrétariat permanent du CSM, les abus judiciaires.
Thérèse Traoré a estimé qu’au regard des plaintes et des dénonciations, déjà enregistrées, il convient de mettre maintenant en place la commission d’admission des requêtes.
Agence d’Information du Burkina