Face aux attaques récurrentes dont notre pays et notre peuple font l’objet, depuis un certain temps, la quasi absence de réactivité de nos autorités et leur attitude désinvolte s’apparentent soit à de la résignation, de la complicité, de l’incompétence ou de l’irresponsabilité.
Et, quoiqu’il en soit, cela est inacceptable car, l’intégrité territoriale de notre pays ainsi que la sécurité de notre peuple doivent être assurées, en toutes circonstances, par l’État, en tout premier lieu.
Aucune raison, en effet, ne saurait justifier la situation actuelle que vit notre pays dont les gouvernants, chaque jour qui passe, étalent au grand jour, des signes de carences notoires sur les plans militaire, sécuritaire et politico-diplomatique fortement préjudiciables à notre survie collective.
Le bon sens nous enseigne que nul n’est ni omniscient ni omnipotent tant et si bien que tout gestionnaire de pouvoir surtout d’État doit s’inspirer de cette sagesse pour organiser la collectivité nationale selon le principe bien établi de la subsidiarité qui veut que chacun de ses membres soit complémentaire de l’autre.
C’est en cela que, lorsqu’on a un sens élevé de l’État, l’on bannit de son dictionnaire, de son langage et de son attitude des mots comme l’orgueil, l’arrogance, le mépris, le sectarisme, la suffisance et la stigmatisation, aux fins de mettre à contribution tous les fils et filles de la Patrie dans l’œuvre de construction nationale.
S’entêter à ignorer ce principe essentiel de gouvernance et s’enfermer dans l’option contraire ne peut qu’être suicidaire.
Il faut alors oser espérer que nos gouvernants possèdent encore un peu de lucidité et de patriotisme pour rectifier le tir à temps, afin d’éviter de nous entraîner tous dans le précipice qui s’est formé du fait d’une gouvernance chaotique que notre peuple, aussi résilient soit-il, ne mérite pas.
À bon entendeur salut!
Jean-Baptiste Toubo Tanam Natama