Les soldats mutinés ont dispersé, dimanche, à Bouaké, une marche initiée par les autorités municipales pour crier leur ras-le-bol contre les militaires et dénoncer le sort immérité qu’ils imposent à la ville, faisant au moins sept personnes blessées dont deux par balle et d’autres molestées.
A l’aide de gaz lacrymogène et rafale à l’arme automatique, les mutins ont dispersé la centaine de personnes dont le premier adjoint au maire et d’autres leaders locaux du Rassemblement de républicains (RDR) qui s’étaient rassemblés très tôt le matin au rond-point de la cathédrale de la gare routière et au quartier Djambrou d’où devait débuter la marche.
Le président de l’association Agir pour la Côte d’Ivoire (AGR), Soro Vamara, ayant reçu une balle dans le bras gauche et les autres blessés molestés notamment, la présidente du Rassemblement des femmes républicaines du district de Dar-Es-Salam, Kéita Ami, un adolescent de Djambrou et Ballo Mohamed, ont été admis au service des urgences du Centre hospitalier universitaire de la ville.
Le premier adjoint maire, Zoumana Ouattara, dit avoir initié la marche en accord avec le premier magistrat de la ville, Djibo Nicolas et les acteurs politiques locaux.
«Bouaké nous a donné ce que nous méritons, nous pouvons aussi en retour en donner à Bouaké. Si c’est notre vie, nous sommes prêts à le faire», a déclaré le premier adjoint maire qui promet de poursuivre ce combat, malgré les coups de bâton et des poings qu’il a reçu comme les autres marcheurs.
Il a invité par ailleurs les soldats mécontents à rentrer dans les casernes et à déposer les armes pour que Bouaké retrouve la paix parce que «la population est fatiguée».
Agence ivoirienne de presse