Les revendeurs de cigarettes ont procédé à une hausse impromptue du prix des cigarettes, le bâton atteignant souvent 50 F CFA et 1000 F CFA pour le paquet, suscitant des gorges chaudes auprès des fumeurs et obligeant certains à envisager sérieusement son abandon.
En mi-décembre, le Burkina Faso a adopté un nouveau code général des impôts qui prévoit une hausse de 15% de la taxe sur le tabac, passant de 30% à 45%.
Cettehausse vise à aligner le Burkina Faso sur les normes communautaires de l'Uemoa, avait expliqué le ministre de l'Economie, des Finances et du Développement, Hadizatou Rosine Coulibaly/Sori.
Elle visait aussi à préserver la santé des populations, avait-elle ajouté, précisant que la perte annuelle de production liée à la mortalité du fait du tabagisme au Burkina Faso, selon le tableau OMS, est estimée à 55, 8 milliards de francs CFA en 2013.
Au lendemain de l’annonce de cette hausse des taxes sur la cigarette, les revendeurs ont procédé à une hausse anarchique des prix.
Par endroit, le bâton, précédemment vendu à 35 F CFA n’est cédé qu’à 50 voire 60 F CFA. Quant au paquet, il est passé de 650 francs à 800 voire 1000 F CFA, sans qu’aucun prix officiel n’ai été fixé par l’industrie du tabac au Burkina.
‘’C’est depuis le 31 décembre que les prix ont flambé. Avant j’achetais 3 bâtons de cigarettes à 100 F CFA. J’ai été surpris quand j’ai reçu deux bâtons au lieu des trois habituels. J’ai même eu une brève altercation avec le revendeur à cause de cette hausse’’, a vociféré un consommateur.
Avec cette hausse, Moumouni Compaoré, qui dit fumer 2 à 3 paquets par jour envisage abandonner la cigarette.
‘’Je peux fumer deux à trois paquets par jour. Ce qui me coûtait 1300 F CFA. Avec les nouveaux prix, cela me reviendra à 2000 voire 3000 F CFA, rien que pour la cigarette. C’est trop. C’est vrai que c’est devenu une dépendance pour nous autres mais il est temps d’envisager d’arrêter de fumer’’, a-t-il lancé.
Selon Jérôme Sawadogo un revendeur au détail, les prix ont augmenté au niveau des grossistes, les obligeant à répercuter cette hausse à la revente.
D’ailleurs, poursuit-il, certaines marques de cigarette, les moins coûteuses, sont même devenues rare.
Koaci.