Affaire Denise Barry: « une importe somme d’argent a été saisie » le parquet

Le parquet militaire a confirmé ce 5 janvier 2018 l’interpellation le 29 décembre 2017 et la mise sous mandat de dépôt le 4 janvier 2018 du Colonel Auguste Denise Barry. Il est inculpé pour «complot et incitation à la commission d’acte contraire à la discipline et au devoir».

Le parquet militaire a communiqué pour la première fois sur ce qui est devenu désormais l’affaire Auguste Denise Barry. Dans un communiqué publié ce vendredi sur la page du Service d’information du gouvernement, le parquet confirme en effet que le colonel et ancien ministre de la sécurité a été interpellé le 29 décembre 2017 pour présomption de faits d’atteinte à la sûreté de l’Etat par la gendarmerie nationale, après avoir été dénoncé par des «personnes avec lesquelles» il a « interagi».

Déféré au parquet militaire le 3 janvier 2018, une information judiciaire a été requise contre lui et ses éventuels complices pour «complot et incitation à la commission d’acte contraire à la discipline et au devoir» (articles 109 du code pénal et 207 du Code de justice militaire). Entendu en première comparution, informe le communiqué, le Colonel Auguste Denise Barry a été inculpé et placé sous mandat de dépôt le 4 janvier 2018.

Le parquet annonce par ailleurs, sans donner plus de détails, qu’une «importante somme d’agent a été saisie et mise sous-main de justice», et termine en indiquant que les investigations se poursuivent.

A noter que l’article 109 du Code pénal indique que « il y a complot dès que la résolution d’agir est concertée et arrêtée entre deux ou plusieurs personnes en vue, de changer par la violence le régime légal, d’exciter les populations à s’armer contre l’autorité légale de l’Etat ou à s’armer les unes contre les autres ; de porter atteinte à l’intégrité du territoire national ; d’organiser le massacre et la dévastation. La peine applicable est l’emprisonnement de cinq à dix ans ».

Quant à l’article 207 du Code de justice militaire, il précise que « est puni, en temps de paix, d’un emprisonnement de 6 mois à 2 ans, tout militaire, ou tout individu embarqué qui, par quelque moyen que ce soit, incite un ou plusieurs militaires à commettre des actes contraires au devoir ou à la discipline ». A noter que le même code cite la révolte, la rébellion et le refus d’obéissance parmi les infractions contre la discipline.

Burkina24

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