Les avocats de Djibril Bassolé estime que leur client doit être relâché et même mieux devait se présenter à l’élection présidentielle .
Selon Me Alexandre interrogé par nos confrères de RFI , il dit avoir envoyé une requêtte à la cour de justice de la CEDEAO. « Aujourd’hui même, la Cour de justice de la Cedeao est saisie d’une requête dans laquelle il lui est demandé de faire appliquer sa décision du mois de juillet . Au mois de juillet dernier, cette Cour a ordonné au Burkina Faso de supprimer l’article du Code électoral qui permet d’écarter M. Bassolé de la course à la présidentielle.Le Burkina ne l’a pas fait . C'est pourquoi la défense de l’ancien collaborateur de Blaise Compaoré retourne devant la cours de la Cedeao de manière urgente avant l’élection présidentielle, pour lui demander d’ordonner au Burkina Faso de suspendre ce processus électoral tant que l’article 135 n’a pas été rayé du Code électoral. Et ensuite, M. Bassolé sera candidat aux élections et les Burkinabè feront ce qu’ils veulent ». selon Me Alexandre.
En rappel Le Conseil constitutionnel avait rejeté début septembre la candidature de Djibrill Bassolé à la présidentielle en application d’une loi électorale votée en avril et rendant inéligibles tous ceux qui ont soutenu le projet de modification de la Constitution pour permettre à Blaise Compaoré de prolonger son bail à la tête de l’État.
Interpellé le 29 septembre pour complicité dans le coup d’Etat de l’ex Régiment de sécurité présidentielle (RSP) qui a failli mettre fin à la Transition, le général de gendarmerie Djibrill Bassolé est détenu à la Maison d’arrêt et de correction des armées. Sur RFI, son avocat estime qu’il n’a rien à y faire parce que son dossier est vide. « Il y a effectivement des gens qui ont des responsabilités dans ce putsch. Pas M. Bassolé. M. Bassolé ne l’a pas préparé, ne l’a pas dirigé. Il n’a joué strictement aucun rôle. Dans le dossier on ne trouve rien qui puisse soutenir une accusation contre lui. L’accusation est fondée sur des rumeurs qu’on trouve parfois dans les journaux, mais pas dans le dossier. Nous demandons que M. Bassolé soit entendu par ses juges et qu’on lui oppose les charges qui existeraient contre lui », plaide Me Varaut.