Fête du travail 2018: Sous le signe de la persévérance

Ce mardi 1er mai 2018, l’on a commémoré le 132e anniversaire de la lutte des ouvriers de Chicago aux Etats-Unis, pour la réduction du temps de travail à une journée de huit heures.

Après une marche dans les artères de la ville de Ouagadougou, les travailleurs se sont donnés rendez vous à la bourse du travail pour un meeting.  Cette année, les syndicalistes n’ont pas remis de cahier de doléance au gouvernement. La raison avancée : le cahier de doléance de 2017 « n’a pas été examiné sérieusement » par l’exécutif.

« La situation internationale est marquée par la persistance et l’approfondissement de la crise que traverse le système capitaliste impérialiste et qui se traduit notamment par le développement du chômage et de la misère dans la plupart des pays, l’exacerbation des rivalités inter-impérialistes observables dans les zones de conflit tels que la Syrie, la résistance qu’organisent les travailleurs et les peuples contre la remise en cause de leurs droits à travers des actions de grève et des manifestations publiques, etc. », a déclaré le secrétaire général de la CSB.

« La situation au plan national est caractérisée par la persistance de la vie chère, l’aggravation de l’insécurité, les luttes des différentes couches populaires pour la prise en compte des préoccupations qu’elles ont particulièrement depuis l’insurrection populaire d’octobre 2014 (mesures concrètes contre l’impunité des crimes de sang et des crimes économiques, justices pour les martyrs de l’insurrection et de la résistance au putsch, etc. », a-t-il noté.

Un pan de ce message du 1er mai 2018 de l’UAS, fait aussi allusion au dialogue social. Pour l’Unité d’action syndicale, les tentatives de remise en cause du droit de grève à travers une proposition de loi initiée par l’Assemblée nationale, le piétinement dans le processus de révision du code du travail, la remise en cause du droit des travailleurs de manifester sur leurs lieux de travail, la non-tenue de la rencontre annuelle Gouvernement/Syndicats au compte de l’année 2017, le piétinement dans la révision de la loi 033, sont quelques agissements notables de la part du pouvoir et qui mettent à mal la stabilité du dialogue social. Aussi, dit-il constater avec amertume le comportement du gouvernement à leur égard. « Nous constatons avec amertume que le gouvernement a pu tenir toutes les autres rencontres statutaires (secteur privé, paysans, jeunes, opposition politique...) sauf l’Unité d’action syndicale. Et pour nous, ce n’est pas anodin ! », fait remarquer Olivier Ouédraogo de la CSB.

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