L'opposant et candidat à la présidentielle de 2016 Hama Amadou a été arrêté samedi dès sa descente d'avion à l'aéroport de Niamey lors de son retour au Niger après un an d'exil en raison d'accusations de trafic de bébés.
Des heurts ont opposé les forces de sécurité et des militants du parti de Hama Amadou, le Modem, à l’extérieur de l’aéroport de la fin de la matinée jusqu’à la tombée de la nuit, a constaté un journaliste de l’AFP. La situation était redevenue calme à 19 heures (locale et GMT). C’est sous bonne escorte sécuritaire – plus de vingt voitures des forces de l’ordre – que Hama Amadou est arrivé, au crépuscule, à la prison civile de Niamey. Pour se frayer un chemin de l’aéroport à la prison civile de Niamey, la police a dû faire usage de grenades lacrymogènes pour disperser les militants de Hama Amadou.
Par ailleurs, le siège du Modem à Niamey avait été encadré d’un important dispositif sécuritaire dès le début de la journée selon des témoins. Ce dispositif était encore en place samedi soir. Initialement, Hama Amadou avait prévu de faire un discours au siège de son parti après une parade en ville. Opposant au président Mahamadou Issoufou, Hama Amadou a quitté le pays fin août 2014 après l’autorisation par les députés de son audition par la justice dans une affaire présumée de trafic international de bébés.
Dans un entretient accordé a nos confrères de Jeune Afrique Hama Amadou a toujours dénoncé un dossier politique alors que le gouvernement parle d’un dossier de droit commun. « J’ai des devoirs envers mon pays que je compte assumer a travers ma candidature à la présidentielle , Si un dossier a été monté contre moi par mes adversaires, c’est le moment pour moi de me présenter devant les juges pour qu’ils disent où se trouve la vérité », avait-il poursuivi.