Politique: Déclaration des secteurs structurés sur les revendications syndicales (MPP)

Depuis l’accession au pouvoir de son excellence Roch Marc Christian KABORE à la présidence du Faso et la désignation de son excellence Paul Kaba Thieba comme premier ministre l’alliance pour la majorité présidentielle (l’APMP) s’est attelée à dérouler son programme politique à travers la mise en œuvre du plan national de développement économique et social (PNDES).

Il faut rappeler que cette accession au pouvoir est intervenue dans un contexte très difficile pour notre pays après la Transition et le putsch manqué du 17septembre 2015. Un
Contexte marqué par une situation économique désastreuse et de nombreuses attentes particulièrement dans le monde des travailleurs. Assumant la continuité de l’Etat, au vu des engagements pris par les gouvernements précédents (statut des magistrats, loi 081…), le nouveau pouvoir a travaillé à satisfaire ces engagements qui se sont soldés par une amélioration de la rémunération de l’ensemble des fonctionnaires.

Ces actes viennent prouver à souhait que la gouvernance du président Roch Marc Christian KABORE n’est pas venue pour remettre en cause les acquis des travailleurs et les nombreux acquis engrangés par la suite par d’autres syndicats en donnent la confirmation.

Le Burkina Faso est un pays essentiellement agricole où tous les Burkinabè se battent contre l’adversité pour subvenir à leurs besoins quotidiens. Conscient de ce fait, le gouvernement à travers les investissements dans les infrastructures routières, les écoles et la santé travaille à booster l’économie nationale pour une juste répartition de la richesse nationale.
Depuis 2017, le Burkina est traversé par un ensemble de soubresauts notamment sur le front syndical et cela malgré les attaques djihadistes que le pays connait. En effet, en 2018 le pays a enregistré près de 68 préavis de grève, essentiellement dans la fonction publique. Le gouvernement fidèle à son engagement de privilégier le dialogue social a toujours été l’écoute des partenaires sociaux. Des négociations ont toujours été entamées avec les partenaires sociaux et dans la plupart des cas, elles ont abouti à la signature des protocoles d’accord.

Cette poussée du monde social a mis en mal nos référentiels économiques et menacent insidieusement notre économie notamment le financement du PNDES et la soutenabilité des salaires. Des mesures urgentes s’avèrent nécessaires pour poursuivre la relance de l’économie nationale et corriger les inégalités salariales dans la fonction publique.

Le président du Faso garant de l’ordre social, à travers son discours de fin d’année, a renvoyé les forces vives à une introspection d’ensemble afin de proposer des solutions justes et acceptables pour tous.

Toutes les revendications ne sont pas d’ordre pécuniaire certes et le PNDES dont la vocation première est d’assurer la promotion socioéconomique dans le cadre d’une égalité des chances pour tous par ses trois axes prend en compte tous les éléments répertoriés dans les plateformes soumises par les syndicats. Malgré tout, des préavis de grèves sont toujours sont sur la table du gouvernement et des sit-in sont toujours en cours. C’est donc le lieu pour les secteurs structurés de l’alliance pour la majorité présidentielle (l’APMP) de lancer un appel aux travailleurs pour un sursaut patriotique afin de privilégier le dialogue, la concertation tout en tenant compte de l’intérêt général, sachant que le gouvernement a toujours examiné toutes les plateformes et des solutions ont été trouvées dans la mesure du possible.

Les grèves et les arrêts de travail mettent à mal l’économie nationale, impactent négativement sur l’économie et mettent à rude épreuve la cohésion sociale par l’exaspération des populations directement affectées par ces manifestations.
Nous prenons en exemples les désagréments subis par de nombreux entrepreneurs, les préjudices subis dans la collecte du budget par les régies de recettes et les désagréments causés à de nombreux usagers des services publics.
Aujourd’hui il est malheureusement difficile de faire la différence entre le ton du discours des politiciens et celui de certains responsables syndicaux. Cette situation nous amène à nous demander si ce n’est pas de la récupération qu’on fait sous le couvert des problèmes réels des vaillants travailleurs du burkina faso par la magie des agendas cachés ?

Pourquoi alors même que le gouvernement affiche une disponibilité au dialogue, opter pour des méthodes de lutte contre productives qui se termineront inévitablement sur une table de discussion ?

Face à ce constat nous invitons les militants de l’alliance pour la majorité présidentielle (l’APMP) et l’ensemble des travailleurs patriotes à privilégier le sens élevé de l’intérêt supérieur de la mère patrie en se démarquant purement et simplement de ces arrêts de travail qui sont en réalités des arrêts à notre développement.
Le Burkina Faso est le pays que nos ancêtres nous ont légué, ce pays est le nôtre, il nous revient de le construire pour le bonheur de toutes ses filles et fils et de le léguer - fort, uni et prospère - aux générations futures. Ensemble travaillons à aplanir nos différents et à la compréhension mutuelle dans le respect de la légalité.

Honneurs aux bâtisseurs du pays

Vive le Burkina Faso.

Pour les secteurs structurés de l’APMP
Ludovic Bakyono

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