Burkina : le CDP explique pourquoi il a rejeté trois projets de loi

Le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP, ex-parti au pouvoir au Burkina Faso), a indiqué ce mercredi à la presse qu’il a voté contre trois projets de loi ne respectant pas, selon lui, le caractère général et impersonnel.

Le point de presse réalisé par le groupe parlementaire CDP s’articulait autour de trois axes principaux. Il s’agit du bilan de vote des projets de loi,  du bilan du contrôle de l’action gouvernementale, et du regard critique du parti sur le déroulement de la session et le fonctionnement de l’Assemblée nationale.

Le bilan de la première session ordinaire de 2018 du parlement fait état de 27 lois votées en trois mois. A en croire le 1^ervice-président du groupe, Alphonse Nombré, le CDP a voté contre trois projets de loi.

Il s’agit de la loi portant Ratification de la convention d’entraide judiciaire et celle portant Ratification de la convention d’extradition entre le Burkina Faso et la République française, et de la loi portant Code pénal au Burkina Faso.  

1. Alphonse Nombré a salué l’avancée du droit pénal au Burkina. Cependant, au regard du «contexte politique et judiciaire dans lequel la ratification de ces deux conventions et le vote de la loi portant code pénal sont intervenus, nous nous posons des interrogations», a martelé le vice-président du groupe parlementaire.

Aussi, pense-t-il que «le vote de ces trois dossiers avaient pour but de donner plus de chance au dossier d’extradition pendant devant la Cour de Paris, introduit par notre gouvernement».

Alphonse Nombré a également montré son insatisfaction face à la façon ‘’cavalière’’ avec laquelle le projet de loi portant modification de la loi N°009-2009/AN du 14 avril 2009 portant statut de l’Opposition a été retiré. Toutefois, il a assuré la presse que l’ambiance de l’hémicycle dans l’ensemble est bonne.

Situation sécuritaire oblige, le député Alphonse Nombré a saisi l’occasion pour saluer les Forces de défense et de sécurité (FDS) pour avoir démantelé le réseau de terroristes dans le quartier Rayongo à Ouagadougou.

Agence d’information du Burkina