Dans cette déclaration, la jeunesse de l’opposition politique appelle à la démission « sans délai » des ministres de la défense et de la sécurité eu regard au contexte sécuritaire actuel du Burkina.
C’est un secret de polichinelle : Notre beau pays est à la croisée des chemins, et le pouvoir ne cache plus son incompétence à faire fonctionner l’Etat. Depuis la prise du pouvoir par le Président KABORE, le Burkina a mal à sa sécurité. Attaqué de tous les points cardinaux, notre cher Faso est au ralenti, et les populations vivent dans la psychose. Pendant ce temps, le gouvernants peinent à sortir la tête de l’eau. Est-ce un complot ourdi contre notre pays comme le prétendent certains, ou une incapacité de nos dirigeants à trouver les réponses idoines face aux grands défis du moment ?
Pour notre part, quelle que soit l’identité de ces lâches qui nous attaquent, notre gouvernement a échoué à apporter la solution.
C’est avec consternation que nous assistons aux attaques répétées dans tous les quatre coins du pays avec comme conséquences des pertes en vies humaines, des dégâts matériels énormes et une dégradation continue du climat social. Cet harcèlement des ennemis de notre peuple endeuille régulièrement des familles et la nation tout entière. De mémoire de Burkinabè, c’est la première fois que nous vivons un tel drame. Malheureusement, nos dirigeants semblent être endormis au milieu d’un feu de brousse. Le discours politique biaisé qui nous est servi n’est que dilatoire et populisme goguenard. C’est un discours dépassé qui n’apporte rien au combat que mènent nos forces de défense et de sécurité sur tous les fronts du pays. Au moment où les troupes se sacrifient avec des moyens dérisoires pour contrer l’ennemi, le ministre de la Défense enchaine les bourdes. Après avoir été la risée du monde entier avec « l’infanterie-gate », voici que le sieur Jean-Claude BOUDA pose des conditions pour quitter le ministère de la défense (dixit Lefaso.net). Que l’honneur du pays soit bafoué importe peu à cet homme. Pourvu que lui ne connaisse pas la honte le 11 décembre quand on fêtera l’Indépendance dans son fief à Manga.
La sécurité des frontières et celle de l’intérieur sont gravement menacées, et aucun plan de sauvetage ne pointe à l’horizon. A y réfléchir, le pays n’est vraiment pas gouverné comme les seigneurs du moment tentent de nous le faire croire.
Le ministre de la sécurité, nommé par copinage et en récompense politique, assiste à la catastrophe sans perspective. Rien que ce 06 octobre, nous apprenons qu’une attaque par mine a causé la mort de six valeureux policiers à Sollé. Paix à leurs âmes, et prompt rétablissement aux blessés !
Ce drame vient alourdir la liste des victimes, et confirme les révélations contenues dans la lettre du Directeur régional de la police de l’Est.
Au regard de ces manquements graves, la jeunesse patriotique de l’Opposition politique burkinabè a décidé de donner de la voix.
-Considérant la fébrilité du Gouvernement, qui se caractérise par son attentisme et sa propension à condamner les actes ignobles de nos ennemis plutôt qu’à définir une stratégie gagnante;
-Réalisant que l’insécurité dans notre pays a atteint des proportions inquiétantes, et qui se traduit par le grand banditisme et les attaques tout azimut ; que le pays s’embourbe de jour en jour sans anticipation réelle du pouvoir actuel ;
-Considérant que nos braves militaires et paramilitaires se battent de manière démunie, pendant que le Gouvernement se complait dans un luxe insultant ;
-Convaincu que le régime actuel manque de vision claire et nette pour garantir la sécurité des personnes et des biens ;
-Considérant l’incompétence notoire du Ministre de la Défense et de celui de la Sécurité, caractérisée par l’amateurisme funeste;
Nous, jeunesse de l’Opposition politique burkinabè,
-Appelons, à l’instar du Chef de file de l’Opposition, à la démission sans délai du Ministre de la Défense et celui de la Sécurité ;
-Exigeons du Gouvernement, le traitement diligent des préoccupations de nos forces de défense et de sécurité, et la résolution structurelle des problèmes liés à l’insécurité ambiante devenue un cancer pour notre pays ;
-Soutenons fermement et sans réserve nos braves forces de défense et de sécurité qui se sacrifient pour protéger le Burkina Faso, ses citoyens et leurs biens.
Fait à Ouagadougou, le 06 octobre 2018
Pour la jeunesse de l’Opposition politique burkinabè,
Le Porte-parole,
Jean NACOULMA