Les services secrets nigérians ont procédé à l'arrestation d'une "fausse première dame".
Une femme qui a utilisé diverses fausses identités pour accéder au complexe présidentiel nigérian afin de se livrer à des actes d'escroqueries a été arrêtée.
Les services secrets ont déclaré qu'Amina Mohammed s'était d'abord fait passer pour la première dame de l'État de Kogi pour entrer dans la villa présidentielle de la capitale, Abuja.
Elle aurait ensuite invité des personnes à l'intérieur de la résidence en leur faisant croire que c'était une invitation de l'épouse du président.
Lors d'un point de presse sur l'arrestation, Mme Mohammed a crié : "C'est un mensonge."
Peter Afunanya, porte-parole de l'agence des services secrets nigérians, connue sous le nom de Département de la sécurité de l'État (DSS), a déclaré aux journalistes que le scandale avait eu lieu alors que la Première Dame Aisha Buhari était hors du pays en novembre 2017.
L'homme d'affaires fortuné Alexander Chika Okafor, invité à la villa présidentielle par Mme Mohammed, l'a accusée de lui avoir escroqué de 150 millions de nairas (414.000 $) pour une transaction immobilière dans la ville de Lagos, a déclaré le porte-parole des services secrets.
"L'enquête a montré que cette entreprise impie n'est pas connue de la première dame", a déclaré M. Afunanya.
Mme Mohammed "a profité du fait que des personnalités telles que les premières dames, les ministres et certaines catégories de fonctionnaires ne sont pas soumises à des protocoles rigoureux et à des contrôles de sécurité aux postes de garde de la villa", a-t-il ajouté.
Certains observateurs indiquent que la brèche dans la sécurité est tout de même choquante car le complexe présidentiel, connu sous le nom d'Aso Rock, est bien gardé par la DSS et des policiers.
Tous les membres du personnel qui y travaillent doivent être munis de laissez-passer, y compris des données biométriques, et tous les visiteurs doivent être munis d'une carte d'identité.
En septembre, la DSS a arrêté l'un des collaborateurs de la première dame pour avoir prétendument collecté des fonds sous de faux prétextes. Il a nié ces allégations.
Le président Muhammadu Buhari, qui doit être réélu en février, est entré en fonction en promettant de s'attaquer à la corruption au Nigeria.
BBC