Dans sa délibération du 19 avril 2019, le Conseil municipal de Bobo-Dioulasso a autorisé le déclassement de 16 hectares de la forêt classée de Kua en vue de construire un Centre Hospitalier Universitaire.
Suite à cette décision, de nombreux citoyens, soucieux de la préservation de l’environnement, se sont légitimement opposés à l’occupation de la forêt.
L’Opposition politique soutient la construction de l’infrastructure hospitalière qui viendra soulager les braves populations. Cependant, elle estime que le déclassement d’une partie de Kua est un très mauvais choix.
En effet, notre pays, à l’image des autres pays, est menacé par les effets du changement climatique et la dégradation continue de l’Environnement. Il a même mis en œuvre, avec plus ou moins de réussite, « les trois luttes » pour faire face aux défis environnementaux. Dans un tel contexte, le moindre mètre carré de plantes est précieux, et détruire des hectares de forêts est un crime écologique, quelle qu’en soit la motivation.
Cette forêt, classée depuis 1936, est en elle-même un trésor, en plus d’être une pharmacie naturelle. Manque-t-il dans toute la cité de Sya un lieu pour construire l’hôpital ? Que se cache-t-il derrière l’obstination du maire et du Gouvernement à construire le CHU dans cette forêt de Kua, malgré la forte opposition des citoyens ?
Plus grave, dans leur forcing, les autorités en charge du dossier se sont mises en tête d’opposer les leaders d’opinion.
L’Opposition politique invite le Président du Faso à sonner la fin de la récréation, en empêchant que l’hôpital soit construit dans cette forêt quasi-séculaire aux ressources vitales.
Extrait de la déclaration du CFOP