Le gouvernement burkinabè a annoncé vendredi dernier, une hausse sur les prix des hydrocarbures et du gaz, qui entrera en vigueur à partir du 23 mars 2021.
Ainsi, pour compter de ce mardi, les prix du super 91, du gaz oil et du pétrole, connaîtront tous une augmentation de 10 F CFA, tandis que celui de la bouteille de gaz butane de 12,5 kg sera rehaussé de 40 F CFA par kilogramme.
Invitée du journal télévisé de 20 heures de la Radiodiffusion télévision du Burkina (RTB), ce lundi 22 mars, la présidente du Comité interministériel de détermination des prix des hydrocarbures, Yvonne Rouamba/Guigma, par ailleurs Sécretaire générale de la Primature, a donné des explications sur ce sujet.
De l'avis de Yvonne Rouamba/Guigma, ce n'est pas de gaieté de coeur que le gouvernement procède à une augmentation des prix des hydrocarbures et du gaz.
En effet, a-t-elle expliqué, il s'agit de l'application d'un mécanisme mis en place, qui veut que les prix soient fixés en fonction du prix constaté sur le marché international.
Elle a révélé qu'entre septembre 2020 et février 2021, le cours du prix du brent a connu une hausse de 52%, ce qui a eu pour conséquence, d'augmenter le niveau de subvention apportée par l'Etat.
"Si nous avons une augmentation qui dépasse 40% sur le marché international, le mécanisme prévoit un réajustement des prix", a précisé Mme Rouamba. En ce qui concerne l'augmentation du prix du gaz butane, la présidente du Comité interministériel de détermination des prix des hydrocarbures, a soutenu qu'elle ne signifie pas l'arrêt des subventions de l'Etat.
D'ailleurs, Yvonne Rouamba a indiqué que la bouteille de gaz de 12,5 kg reste subventionnée par l'Etat, malgré l'augmentation, à hauteur de 3290 F CFA par bouteille achetée et 2220 F CFA sur chaque bouteille de 6 kg. D'autre part, elle a révélé qu'au Mali voisin, la bouteille de gaz de 12,5 kg coûte à ce jour, 12 300 F CFA, contre désormais 5 500 F CFA dans notre pays.
Elle espère donc que les populations ne vont pas se retourner vers l'utilisation du bois de chauffe ou du charbon, parce que l'objectif de la subvention du gaz par l'Etat, demeure la préservation de l'environnement.
Pour elle, les autorités burkinabè essayent de tailler sur mesure, pour préserver une frange importante de la population qui utilise le gaz. Mme Rouamba a enfin estimé que nous devons engager ensemble des réflexions, afin de trouver des solutions alternatives à la préservation de notre environnement.
DCRP/Primature