L'affaire agite en ce moment la toile au Burkina Faso et fait des gorges chaudes. En effet la paroisse de Gounghin à Ouagadougou à la destruction de fétiches déposés par les fidèles chrétiens. Seulement un collectif a choisit de déposer une plainte pour profanation par incinération de biens et patrimoine culturel, atteinte à la dignité d’une communauté religieuse.
Dans une interview accordée à l’AIB l'Abbé Joanny Koama a confié qu'il ne s'agissait pas de fétiche mais des bayas, des bracelets, des croix et des statues envoutées de la Vierge Marie, des cadenas magiques, des machettes…et seulement deux fétiches apportés «librement» par des gens apeurés ou ne voulant plus détruire la vie des autres, qui ont été incinérés par la paroisse Saint Pierre de Gounghin .
On a dit 70 fétiches. Mais je ne sais pas qui a parlé de fétiches. On a eu une quarantaine de colis entre mi-Carême (début mars) et le Vendredi Saint (2 avril) et une trentaine du Vendredi Saint au 20 avril. On a eu tout au plus deux fétiches.
Le reste, ce sont des tisanes, des amulettes, des cadenas magiques, des parures, des bayas, des bracelets, des machettes, des trucs fléchés, des pics à glace… Certains étaient considérés comme des porte-bonheur.
Les gens se sont dessaisis de tout cela. Il y avait des statues de la Vierge Marie, des médailles et des croix qui ont été envoutées et que les gens ont apportées.
Abbé Joanny Koama
Seulement un collectif d’organisations de la société civile conduit par le Mouvement « Deux heures pour nous, Deux heures pour Kamita », a porté plainte contre ladite paroisse le mercredi 28 avril 2021 pour profanation par incinération de biens et patrimoine culturel, atteinte à la dignité d’une communauté religieuse (traditionalistes-Animistes), diffamation d’un groupe religieux et médiatisation d’acte de vandalisme religieux.
Le collectif est composé de « Cadre deux heures pour Kamita », du Haut conseil national des dozos du Burkina Faso, de Koombi Culture, de cultuel, de Faso Kudumdé, de Miirya, de Maaya Blon et Afrik Talents.