Burkina Faso : La France « totalement concentrée » sur la sécurité de ses 4 000 ressortissants

La France a démenti à nouveau, toute implication dans le changement de pouvoir intervenu vendredi au Burkina Faso, affirmant être «totalement concentrée» sur la sécurité de ses 4 000 ressortissants.

«Je redis que la France n’est pas partie prenante dans les évènements qui se déroulent au Burkina Faso depuis vendredi. C’est une situation interne, et donc elle n’appelle pas de notre part une prise de position au profit des uns ou au profit des autres. Notre priorité, c’est vraiment la sécurité de nos compatriotes. Ils sont près de 4 000 au Burkina Faso», a déclaré la ministre française des Affaires étrangères Catherine Colonna, dans un entretien accordé dimanche à RFI.

«Les consignes pour nos compatriotes n’ont pas évolué pour le moment, et on les engage à suivre scrupuleusement, je dis bien scrupuleusement, les consignes de prudence données par l’ambassade sur place», a ajouté Mme Colonna.

En rappel, le Burkina Faso a frôlé un affrontement après la prise du pouvoir vendredi par le capitaine Ibrahim Traoré aux mains du lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba.

Samedi, des foules se sont attaquées à la guérite de l’ambassade de France à Ouagadougou, essayant en vain d’y pénétrer.

Les Instituts français (centres culturels) de Ouagadougou et de Bobo-Dioulasso ont aussi subi la colère des manifestants brandissant des drapeaux russes et accusant la France de soutenir le camp Damiba.

«La France a démenti fermement samedi, tout de suite évidemment, cette fausse information, sans doute qui circulait de façon malveillante, selon laquelle nous aurions accueilli à l’ambassade ou ailleurs Monsieur Paul-Henri Damiba. C’est faux, c’est inexact, nous l’avons dit tout de suite. Jamais, il n’a été accueilli par les forces françaises ou à l’ambassade contrairement à ces fausses rumeurs», a expliqué Catherine Colonna.

En rappel, le Burkina Faso subi depuis six ans de meurtrières attaques terroristes qui ont très grandement contribué à la destitution du président Roch Kaboré le 24 janvier 2022 puis à celle du lieutenant-colonel Paul Henri Sandaogo Damiba, le 30 septembre 2022.

Notons aussi que dans une vidéo en date du 2 octobre, le président Damiba a rendu sa démission et le commandement militaire a apporté à la même date, son soutien au capitaine Traoré qui entend convoquer les Forces vives pour la désignation d’un président civil ou militaire.

Agence d’information du Burkina

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