Robert Bourgi Révèle les Coulisses de la Françafrique

Dans ses mémoires « Ils savent que je sais tout, ma vie en Françafrique », Robert Bourgi, figure emblématique des réseaux de la Françafrique, lève le voile sur des décennies de relations obscures entre la France et ses anciennes colonies africaines. Avec l’aide du journaliste Frédéric Lejeal, il aborde des affaires sensibles, comme l’assassinat de Thomas Sankara en 1987, le bombardement du camp militaire français de Bouaké en 2004, et les récentes tensions politiques au Gabon.

L’Assassinat de Thomas Sankara : Un Mystère Éclairci ?

L’une des révélations les plus attendues porte sur l’assassinat de Thomas Sankara, leader charismatique du Burkina Faso, en 1987. Bourgi ne désigne pas directement les commanditaires, mais éclaire le rôle supposé de Jacques Foccart, conseiller Afrique des présidents français. Selon Bourgi, Foccart aurait joué un rôle clé dans les mois précédant l’attentat. Ces propos relancent le débat sur l’implication de réseaux français dans ce meurtre politique, qui a marqué un tournant dans l’histoire du Burkina Faso.

Bouaké 2004 : Des Zones d’Ombre Persistantes

L’attaque contre le camp militaire de Bouaké en Côte d’Ivoire en 2004 est un autre sujet brûlant abordé dans les mémoires de Bourgi. À ce jour, l’identité de ceux qui ont ordonné le bombardement reste floue. Cet événement, qui a tué neuf soldats français, a été un moment décisif dans la crise ivoirienne. Bien que Bourgi n’apporte pas de preuves concrètes, il met en lumière les tensions entre les intérêts français et ivoiriens à cette époque.

Un an après le renversement de Ali Bongo au Gabon, Bourgi s’interroge sur le rôle éventuel de sa sœur, Pascaline Bongo. Bien que les détails restent vagues, il suggère des liens avec les cercles du pouvoir qui auraient favorisé ce coup d’État. La relation entre Pascaline et les élites françaises aurait, selon lui, pu faciliter certaines manœuvres en coulisses.

Bourgi et les Transferts de Fonds : La Connexion Gabonaise

Enfin, Robert Bourgi révèle son implication directe dans les transferts de fonds gabonais à destination de Jacques Chirac. Il raconte comment, durant des années, il a été un intermédiaire clé entre le Gabon et la France. Ces révélations confirment l’existence de pratiques financières opaques entre les deux pays, caractéristiques des réseaux de la Françafrique.

En publiant ces mémoires, Robert Bourgi ouvre la porte à des secrets longtemps gardés sous silence, relançant des questions sur le rôle de la France dans les affaires africaines.


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