Le Conseil des ministres, réuni le 5 mars 2025 à Ouagadougou sous la présidence du Capitaine Ibrahim Traoré, a validé l’acquisition du dépôt d’hydrocarbures Tema Multi Purpose Terminal au Ghana. Cette opération, d’un coût global de 70 millions USD, vise à renforcer les capacités de stockage de la Société nationale burkinabè d’hydrocarbures (SONABHY) et à garantir une meilleure sécurité énergétique pour le Burkina Faso.
La mise en œuvre de cette politique énergétique s’inscrit dans la stratégie du gouvernement visant à rendre les hydrocarbures plus accessibles sur l’ensemble du territoire national. Ce type d’initiative rappelle l’acquisition par le Niger en 2021 d’installations pétrolières au Bénin pour sécuriser ses approvisionnements en carburant.
Dépôt d’hydrocarbures, les avantages stratégiques du dépôt de Tema
L’acquisition de ce dépôt présente plusieurs avantages pour la SONABHY. En plus d’offrir une capacité de stockage externe accrue, il permet d’accueillir directement les produits en provenance de nouveaux partenaires commerciaux. Ce dépôt stratégique servira également d’alternative en cas de difficultés sur les autres corridors d’approvisionnement. De plus, cette infrastructure permettra de réaliser des économies significatives en réduisant le recours à des dépôts tiers. Cette stratégie rappelle l’accord signé par le Mali en 2020 avec la Côte d’Ivoire pour utiliser les installations portuaires d’Abidjan afin de sécuriser son approvisionnement en hydrocarbures.
Un investissement pour l’avenir énergétique du Burkina Faso
Cette acquisition s’inscrit dans le cadre de la politique énergétique du Burkina Faso, qui vise à diversifier ses sources d’approvisionnement tout en réduisant les coûts logistiques. Le dépôt de Tema, déjà fonctionnel et bien connu des partenaires de la SONABHY, offrira une plus grande flexibilité dans la gestion des stocks et des livraisons. Cette décision du gouvernement burkinabè s’inscrit également dans une dynamique régionale où plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest cherchent à sécuriser leurs approvisionnements énergétiques face aux défis économiques et sécuritaires. L’accord trouvé lors de ce Conseil des ministres pourrait marquer un tournant dans la politique énergétique du Burkina Faso et renforcer sa résilience face aux crises pétrolières.