Une semaine après l’attaque de Womey, survenue dans le sud-est de la Guinée, les autorités annoncent l’arrestation d’une vingtaine de personnes. Cette attaque de Womey a coûté la vie à sept membres d’une mission de sensibilisation sur le virus Ebola, envoyée dans ce village de Guinée forestière.
Le ministre de la Santé et porte-parole du gouvernement guinéen, Albert Damantang Camara, a confirmé que toutes les personnes arrêtées sont issues du village de Womey. Les arrestations ont été menées par la police nationale, dans un climat tendu marqué par l’émotion et l’incompréhension.
L’attaque de Womey illustre les nombreuses difficultés rencontrées sur le terrain par les équipes médicales et les agents de sensibilisation. Malgré les efforts des autorités et des partenaires internationaux, des communautés locales restent méfiantes face aux interventions sanitaires.
Un rejet de la sensibilisation motivé par la peur et la méfiance
Selon le gouvernement, les causes de cette attaque ne sont pas encore totalement élucidées. Toutefois, Albert Damantang Camara indique que les villageois « n’étaient ni moralement ni mentalement préparés à accueillir cette mission ».
Dans cette région, plusieurs équipes de santé auraient déjà été confrontées à des formes de résistance communautaire. Les agents de santé sont parfois vus comme des étrangers porteurs de maladies. Surtout dans les zones rurales où les traditions et la méfiance envers l’État restent fortes.
De nombreuses communautés locales ne croient pas à l’existence du virus Ebola, ce qui complique encore davantage les campagnes d’information. L’attaque de Womey est donc symptomatique d’une fracture entre les interventions sanitaires et les réalités culturelles locales.
Attaque de Womey : Un appel au dialogue pour éviter de nouveaux drames
Face à la gravité de l’attaque de Womey, les autorités guinéennes appellent à renforcer la communication entre les équipes sanitaires et les populations locales. Des programmes éducatifs adaptés et des médiateurs communautaires pourraient aider à éviter d’autres tragédies.
Cette attaque de Womey rappelle aussi l’urgence de sensibiliser avec respect, en tenant compte des réalités socioculturelles des communautés. Pour éradiquer Ebola, il faut d’abord gagner la confiance des populations concernées.