Le nouveau système de péage du Burkina Faso a officiellement été présenté à Boudtenga, sur la route nationale numéro 4 (Ouaga-Koupéla). Ce poste moderne, bâti sur 12 hectares, permet une facturation automatique des poids lourds selon le nombre d’essieux. Grâce à un logiciel intelligent et à des capteurs intégrés, les camions sont identifiés en temps réel, ce qui facilite un paiement rapide et sans erreur.

Ce dispositif répond aux exigences du décret portant gestion des péages au Burkina Faso. Selon le directeur général du Fonds spécial routier du Burkina (FSRB), Théodore Ouédraogo, ce nouveau système de péage permet de réduire considérablement les pertes de recettes dues aux fraudes. Il modernise aussi la collecte des ressources pour entretenir et améliorer les infrastructures routières.

Les véhicules légers, quant à eux, continueront de payer le tarif habituel. Les motocyclistes ne sont pas concernés, car aucun système n’a été mis en place pour les taxer.

Plusieurs options de paiement pour les usagers

Avec le nouveau système de péage, les usagers bénéficient désormais de plusieurs méthodes de paiement. En plus du paiement en espèces, il est désormais possible de payer par badge électronique ou via un télépéage sans contact. Ce dernier permet un gain de temps considérable, notamment pour les automobilistes réguliers.

Le poste de Boudtenga dispose de treize voies : six pour l’entrée, six pour la sortie, et une voie centrale réservée aux véhicules exemptés. Trois voies sont dédiées aux poids lourds, et trois autres aux véhicules légers. Cette organisation vise à fluidifier le trafic et éviter les embouteillages, surtout aux heures de pointe.

Une salle de contrôle abritée dans un bâtiment administratif permet de suivre toutes les opérations en direct. Cella est rendu possible grâce à un réseau de caméras. Le nouveau système de péage contribue ainsi à plus de transparence et de sécurité pour les gestionnaires comme pour les usagers.

Nouveau système de péage : une initiative 100 % burkinabè et autofinancée

Le nouveau système de péage a été conçu et réalisé par des techniciens burkinabè. Ce projet ambitieux a coûté environ 18 milliards de francs CFA, financés exclusivement par le Fonds spécial routier du Burkina. Il envoie un signal fort sur la capacité nationale à innover dans le secteur des transports.

Deux autres postes modernes, situés à Tintilou et Kotedougou (route nationale n°1), seront ouverts dans les prochains jours. Ils sont basés sur la même technologie que le péage de Boudtenga. L’objectif est d’uniformiser les systèmes de facturation, améliorer les recettes, et fluidifier la circulation sur les grands axes.

Créé en 2016, le FSRB remplace l’ancien Fonds d’entretien routier du Burkina. Sa mission est de mobiliser les ressources nécessaires pour construire et entretenir les routes nationales. Le nouveau système de péage s’inscrit pleinement dans cette logique de modernisation.