Le vote de confiance a marqué un tournant politique majeur, puisque François Bayrou est devenu le premier chef de gouvernement renversé sous la Vᵉ République. Ce 5 septembre 2025, 364 députés ont voté contre et 194 pour, entraînant immédiatement la chute de son gouvernement. L’Assemblée nationale, présidée par Yaël Braun-Pivet, a ainsi ouvert une nouvelle page de l’histoire parlementaire française. Ce résultat, très attendu après plusieurs semaines de tensions, confirme une fracture profonde entre l’exécutif et les forces représentées dans l’hémicycle. Le vote de confiance, qui devait consolider l’autorité de François Bayrou, s’est transformé en désaveu cinglant.

Mélenchon appelle Macron à quitter le pouvoir

À peine quelques minutes après l’annonce officielle, Jean-Luc Mélenchon a réagi sur le réseau X. Selon lui, la chute du gouvernement marque une victoire populaire et Emmanuel Macron doit désormais en tirer les conséquences. « Bayrou est tombé. Victoire et soulagement populaire. Macron est désormais en première ligne face au peuple », a déclaré le leader de La France insoumise. Ce type de discours rappelle les tensions déjà observées lors des contestations contre la réforme des retraites en 2023, où l’opposition avait multiplié les appels à la démission du président. Le vote de confiance, censé affirmer la légitimité gouvernementale, a donc ouvert un nouveau front politique.

Vote de confiance : la gauche se dit prête à gouverner

Boris Vallaud, président du groupe socialiste, a affirmé que son camp est prêt à assumer les responsabilités du pouvoir. Selon lui, il existe une alternative crédible construite avec les forces de gauche et les écologistes. Il propose une nouvelle manière de gouverner, reposant sur la recherche de majorités au cas par cas, sur chaque texte présenté au Parlement. Cette perspective rappelle les pratiques de la IVᵉ République, où les alliances se formaient et se défaisaient autour des projets de loi. Le vote de confiance rejeté a donc non seulement fragilisé l’exécutif actuel, mais ouvert la voie à des recompositions politiques majeures.

La chute du gouvernement Bayrou restera dans l’histoire politique française comme un précédent inédit, confirmant que le vote de confiance est un mécanisme décisif. La France entre désormais dans une phase d’incertitude institutionnelle, où chaque camp tentera de tirer profit de ce séisme parlementaire.