L’Office National de la Sécurité Routière (ONASER) a publié son rapport couvrant la période du 25 juillet au 25 août 2025 concernant la sécurité routière au Burkina. Durant ce mois, 1 855 accidents de la circulation ont été enregistrés sur l’ensemble du territoire national, soit une baisse de 2,3 % par rapport à août 2024 où l’on comptabilisait 1 899 accidents.
Cependant, la gravité des sinistres s’est accentuée : 1 413 blessés (+22,4 %) et 80 décès (+9,6 %) ont été recensés.
Le Kadiogo, épicentre des accidents routiers
La région du Kadiogo concentre à elle seule 63 % des cas, avec 1 163 accidents sur la période étudiée. Elle est suivie par Guiriko (220 accidents) et Nando (108 accidents).
Notons que les zones urbaines demeurent les plus touchées : Ouagadougou enregistre 59 % des cas et Bobo-Dioulasso 10 %, loin devant des villes comme Koudougou, Banfora, Ouahigouya, Kaya et Saaba. Selon le rapport, le risque d’accident est deux fois plus élevé à Ouagadougou qu’à Bobo-Dioulasso.
Sécurité routière au Burkina, les causes des accidents
Les données de l’ONASER montrent que plus de 80 % des accidents sont liés aux comportements des conducteurs.
- Inattention : 28 %
- Imprudence : 27 %
- Excès de vitesse : 11 %
- Non-respect de la distance de sécurité : 11 %
Aussi à cela s’ajoutent les dépassements dangereux, la fatigue et l’alcool. Notons que ces facteurs confirment que les causes sont principalement humaines et évitables.
Les défis de la prévention routière
Face à cette situation préoccupante, l’ONASER insiste sur la nécessité de :
- renforcer les contrôles routiers dans les grandes agglomérations,
- intensifier les campagnes de sensibilisation,
- promouvoir une culture de responsabilité routière chez les conducteurs.
Sécurité routière au Burkina, une urgence nationale pour sauver des vies
Avec plus de 1 800 accidents en un seul mois, la sécurité routière reste un enjeu majeur au Burkina Faso. En effet si la baisse du nombre d’accidents est encourageante, l’augmentation des victimes rappelle l’urgence d’actions concrètes. La route ne doit pas continuer à être un danger quotidien pour les usagers.