Le Nigeria traverse une nouvelle phase de restructuration de ses services de sécurité. Le Département des Services de l’État (DSS), principale agence de renseignement du pays, a annoncé le licenciement de 115 agents du renseignement . Dans le cadre de réformes internes destinées à renforcer la discipline, la transparence et l’efficacité. Cette décision intervient sur fond de rumeurs persistantes de complot militaire et de tensions politiques au sommet de l’État.

Des licenciements massifs de 115 agents au sein des agents du renseignement nigérian

Dans un communiqué rendu public mardi 4 novembre . Le DSS a confirmé avoir procédé au licenciement de 115 de ses agents du renseignement, sans préciser la période exacte des renvois. Les noms, photos et dates de licenciement de certains agents apparaissent toutefois sur le site officiel du service . Montrant que plusieurs cas remontent à avril 2025.
Selon le DSS, ces mesures s’inscrivent dans une démarche de réorganisation interne visant à « restaurer la rigueur professionnelle et l’éthique » au sein des services de sécurité. L’agence souhaite mettre fin aux comportements jugés incompatibles avec ses missions de protection nationale et d’analyse stratégique. Un haut responsable du DSS, cité par les médias locaux . A déclaré que cette réforme « n’a aucun lien direct avec les rumeurs de coup d’État, mais répond à un besoin de modernisation du service ».

Un contexte marqué par des rumeurs de complot militaire de 115 agents du renseignement

Ces licenciements interviennent dans un climat tendu pour le gouvernement du président Bola Ahmed Tinubu.
Depuis plusieurs semaines, la presse nigériane évoque des rumeurs de complot militaire impliquant des officiers de haut rang. Bien que les autorités aient démenti toute tentative de putsch, plusieurs militaires ont été arrêtés pour des « raisons disciplinaires ». Le ministère de la Défense et la présidence ont insisté sur le fait que les mesures prises visent à prévenir toute dérive et à garantir la stabilité politique. L’armée nigériane, comme le DSS, joue un rôle crucial dans la lutte contre le terrorisme . Notamment contre Boko Haram et l’État islamique en Afrique de l’Ouest (ISWAP). La moindre suspicion d’instabilité interne est donc prise très au sérieux par les autorités.

Les réformes du DSS pour restaurer la confiance

Le licenciement des agents du renseignement marque une étape importante dans les réformes de sécurité initiées par le président Tinubu depuis son arrivée au pouvoir en 2023.
L’objectif affiché est de moderniser les structures de renseignement et d’améliorer la coordination entre les différentes forces de sécurité. Le DSS veut ainsi restaurer la confiance du public et des partenaires internationaux . Dans sa capacité à prévenir les menaces internes et à protéger les institutions. Cette politique de rigueur s’inscrit également dans la volonté du gouvernement de consolider la démocratie nigériane . Fragilisée par les tensions ethniques, les violences régionales et les soupçons de corruption au sein de l’appareil d’État. Avec le licenciement de 115 agents du renseignement . Le Nigeria envoie un message fort : celui d’une réforme profonde de ses institutions sécuritaires.