100 jours après sa prise de pouvoir le président du Faso était face à la presse à Bobo Dioulasso. Un exercice devant les hommes de médias qui lui a permis de revenir sur certain point de l’actualité du Burkina.
L’un de sujets brulant de l’heure abordé sans détours est l’affaire dite Zida de l’ex premier ministre de la transition. Selon le président du Faso il a été surpris de voir la nomination en tant qu’ambassadeur de l’ex premier ministre au journal officiel. A aucun moment le conseil des ministres n’a nommé le premier ministre Zida comme ambassadeur aux Etats-Unis selon le Président du Faso. C’est la raison pour laquelle il dit avoir usé de « sa prérogative » de Chef d’Etat pour annuler ce décret afin d’éviter, dit-il, de « se faire manipuler à tout vent ».
L’ancien Premier ministre est également hors du Burkina. « Le Général Zida a demandé une permission qui a expiré depuis le 19 mars, révèle Roch Kaboré. Il n’est pas encore rentré. En tout état de cause, il n’a pas de choix que de rentrer. (…) Nous n’avons pas besoin de lui donner des injonctions pour cela. Quelqu’un qui assume de hautes responsabilités de l’Etat doit s’assumer et faire face à ses responsabilités (…). Il doit voir la nécessité lui-même de rentrer d’ici avril pour pouvoir lever le voile de nuages qui plane sur sa gestion et sur les différents points qui ont été évoqués».
Quant à la régularité de son grade de Général de division, le Chef de l’Etat dit ne pas vouloir remettre en cause une décision de son prédécesseur, Michel Kafando, qui en avait l’autorité. « Nous prenons acte. Il ne nous appartient pas de venir savoir si c’était justifié ou pas », a tranché Roch Kaboré.