Le directeur général de la SOTRACO (Société de transport en commun de Ouagadougou), Pascal Tenkodogo, a proposé vendredi, de revoir à la baisse, la sanction de 08 agents dont deux licenciements pour fait de grève en vue d’une sortie de crise selon l'AIB.
«Dans le souci de l’apaisement du climat social, nous sommes prêt à réviser à la baisse le degré des sanctions prononcées par le conseil de discipline même si cela va à l’encontre des textes», a indiqué Pascal Tenkodogo lors d’un point de presse tenu à Ouagadougou. «Ce compromis qui est majeur est conditionné par la reprise immédiate de l’activité car l’on peut toujours travailler tout en négociant», a-t-il précisé.
Le 22 mars dernier, des agents de la SOTRACO avaient observé un arrêt de travail pour exiger des moyens de travail adéquats, notamment des bus, privant du coup les usagers, majoritairement des élèves, étudiants et travailleurs, de moyen de locomotion. M. Tenkodogo qui a estimé que cette manifestation constitue « un arrêt de travail non notifié à l’employeur », l’a qualifiée de ‘’récidive’’ et leur a adressé des demandes d’explication. Il a également saisi le conseil de discipline qui a décidé de sanctionner 08 grévistes.
« Le conseil de discipline a décidé de la mise à pied provisoire de 04 délégués du personnel en attendant l’avis de l’inspection générale du travail en vue de leur licenciement conformément à l’article 314 du code du travail, le licenciement de 02 agents, la mise à pied de 03 et de 08 jours pour 02 agents », a expliqué le directeur général.
«Le vendredi 8 avril 2016, à la descente du travail, nous avons appris qu’il y avait des courriers pour les délégués du personnel. C’était en fait des lettres de licenciement. Ce sont des décisions arbitraires qui interviennent, suite aux actions des délégués du personnel’’, a relaté le porte-parole du personnel, Anselme Yoda, relayé par certains médias.
La direction «nous ont adressé des lettres d’explications que nous avons produites. Ils nous ont ensuite traduits en conseil de discipline ou la voie du licenciement a été adoptée. Les autres agents ont été solidaires de leurs camarades licenciés. C’est pourquoi, ils ont décidé de ne plus travailler jusqu’à nouvel ordre’’, a-t-il poursuivi.
M. Tenkodogo a par ailleurs invité les « grévistes à entendre raison et à reprendre immédiatement le service pour le bonheur des usagers du bus ».
La SOTRACO connait de sérieuses crises liées à la vétusté de son parc automobile. Sur la soixantaine de bus que compte la société, plus d’une cinquantaine sont en panne. Pour une relance de la société, le gouvernement burkinabé a octroyé une subvention de 650 millions à la société.