Mme Véronique Bayili n'aurait pas supportée la pression qui s'exerce sur elle depuis l'arrêt qui a mis Eddie Komboigo en liberté de provisoire. De guerre lasse, cette brave dame, a préféré jeter le tablier. Sa démission serait intervenue depuis lundi.
La perspective d'examiner le dossier Bassolé, en son aspect "écoute téléphonique " dont le délibéré est attendu pour ce 24 juin, aura t-elle pesé? Si oui quel sort attend ce dossier ?
Peut-on continuer à maintenir Bassolé en détention, juste par la volonté d'une certaine opinion, en dépit des évolutions dans le dossier?
Le parquet militaire en décidant d'opter pour "la voie de la dénonciation " à la justice ivoirienne, ne remet-il pas l'instruction à zéro dans son aspect écoute téléphonique ? Si oui peut-on imaginer que cela ne puisse pas avoir de conséquences sur le cas particulier de Bassolé ?
La question pourrait prendre une autre tournure, dans l'éventualité que la chambre de contrôle déclare "illégale" les moyens par lesquelles ces écoutes ont été obtenues.
Il faut se rappeler en cela l'affaire du journaliste Moussa Kaka au Niger, sous Tanja. Les autorités nigeriennes sur la base d'écoutes pirates avaient embastillé le journaliste pour collusion et même complicité avec les rebelles touaregs nigeriens. La justice avait jugé ces écoutes illégales et avait ordonné la relaxe de Moussa Kaka. Mais le régime autoritaire de Tanja était passé outre et l'avait maintenu en détention. Allons nous vers un scénario pareil dans le cas de Bassolé ? Il faut attendre le 24 juin prochain pour se faire une opinion.
La présidente de la chambre de contrôle redoutant la pression qui ne manquerait, a-t-elle pris les devant ?
Dans tous les cas, c'est dommage que l'on veuille l'indépendance de la justice et en même temps on fait des pressions sur les juges, quand la décision n'est pas conforme à nos vues.
Newton Ahmed Barry