L’écrit d’un lecteur publié dans le Sidwaya n°8246 du vendredi 16 au dimanche 18 septembre, sous le titre « un bébé décédé, le père dénonce une négligence criminelle », a suscité une réaction de la structure de santé concernée. Nous vous livrons l’intégralité du droit de réponde.
Nous venons porter nos éclaircissements en guise de droit de réponse suite à la publication dans votre journal numéro 8246 du 16 au 18 septembre 2016 et mis en ligne sur internet dans lequel il est intitulé «son bébé décédé il dénonce une négligence criminelle» écrit par monsieur Noel Pierre Windpanga SCIAN.
Avant tout propos, nous déplorons le décès du bébé de Monsieur SCIAN à son premier jour de vie.
Nous avons été hautement indignés qu’un tel écrit puisse paraître dans un journal qui se dit professionnel et responsable sans prise d’informations préalables auprès de la structure concernée.
La genèse des faits
- la patiente en question madame SCIAN était suivie ailleurs et nous ne l’avons reçue qu’en fin de grossesse. Elle a effectivement été hospitalisée dans notre structure du 18 au 20 août 2016.
Elle a bénéficié d’une prise en charge adéquate, comme l’atteste Monsieur SCIAN lui-même qui dit ceci «malgré la dizaine de poches de sérum et la quinimax».
Tout professionnel de la santé au vu de ce qui a été fait comme traitement peut juger de la qualité des soins. Elle est sortie d’hospitalisation le 20 août 2016 avec un relai de son traitement par voie orale.
La patiente présentait plusieurs facteurs de risques que nous ne citerons pas ici pour raison de secret professionnel.
Le déroulement de sa césarienne a été bien organisé avec la présence d’un pédiatre à cause des multiples facteurs de risques materno-fœtal.
Comme il l’a reconnu lui-même ; nous n’avons pas eu de défaut de communication et tout lui a été expliqué. L’enfant a bénéficié d’une prise en charge pédiatrique immédiate dès son extraction. L’équipe de garde a administré régulièrement les soins aux patients et n’a jamais été interpellée par une quelconque dégradation de l’état de santé de Madame SCIAN ou de son nouveau-né au cours de la nuit.
Nous disposons d’un système d’alerte dans toutes les chambres d’hospitalisation qui n’a jamais été utilisé pour contacter le médecin d’astreinte au cours de la nuit.
A la visite du matin à 09h30 le nouveau-né venait d’être alimenté et était dans les bras de sa grand-mère.
Monsieur SCIAN dispose également du numéro téléphonique du Dr SIGUE mais ne l’a jamais contacté pour un dysfonctionnement de l’offre de soins durant cette période, alors qu’il l’a fait à plusieurs reprises en dehors des hospitalisations quand il y avait des soucis chez sa femme. Pour preuves le 22 août 2016 à 20h30mn, Dr SIGUE s’est rendu à la clinique spécialement pour voir madame SCIAN sur appel de son mari. Elle a même bénéficié d’une échographie de contrôle au cours de cette même nuit.
Monsieur SCIAN prétend que nous avons fait la césarienne pour de l’argent en écrivant ceci «votre traitement n’avait pas pour but de la soigner, mais d’aggraver sa santé pour pouvoir nous imposer une césarienne». Nous avons été profondément blessés dans l’âme par cette affirmation purement diffamatoire à notre égard.
Le pourquoi de la césarienne a été expliqué à Monsieur SCIAN et à son épouse et non imposé.
Il est à noter qu’au sein de notre structure jusqu’à présent il n’existe ni de prépaiement ni de caution avant toute prise en charge ; ce qui a permis de sauver plusieurs vies.
La facture de monsieur SCIAN reste impayée jusqu’au moment où nous écrivons ce droit de réponse.
Nous faisons fi des commentaires de monsieur SCIAN qui visent à ternir notre image et nous mettons cela sur le coup de l’émotion suite au décès de son bébé ou soit sur le compte d’un désir exacerbé à nuire à l’image de la clinique.
Ce que nous ne comprenons pas monsieur le Directeur de publication c’est la publication des photos de notre structure. Nous sommes autant indignés que malgré sa douleur, monsieur SCIAN se promène dans les recoins de la clinique pour prendre des photos de poubelles à l’arrière cours en attente d’être enlevées par les services compétents pour tri et incinération.
Pourquoi la photo de la clinique sur le journal avec la mention "une vue de la clinique "alors que Monsieur SCIAN s'adresse à un Docteur et non à la clinique? Confond t-il la personne du médecin avec la structure? Qui du journaliste ou de Monsieur SCIAN a choisi de publier cette vue de la clinique ?
Monsieur le directeur, notre métier nous expose. Nous sommes en contact permanent avec la vie et la mort, et parfois, la frontière entre les deux peut être ténue.
Chaque fois que nous intervenons nous avons une lourde responsabilité vis-à-vis de nos patients, pour qui nous essayons constamment de faire le bien.
Nous espérerons lire un jour dans vos colonnes le récit de quelqu’un faisant l’apologie d’un médecin qui lui a sauvé la vie, mais cela en réalité, ne nous intéresse pas et n’intéressera certainement pas vos lecteurs.
Tout en présentant nos condoléances à la famille éplorée, nous restons toujours guidés par cette phrase de nos illustres prédécesseurs «PRIMUM NON NOCERE».
Ouagadougou, le 16 Septembre 2016
Nous nous réservons le droit de donner tout prolongement judiciaire à cette affaire.