Dossiers Thomas Sankara et Dabo Boukary : Une coalition d’OSC demande la levée de l’immunité du Président de l’assemblée nationale Salifou Diallo




La Coalition de l’Organisation des jeunes leaders africains et du Mouvement citoyen pour l’ancrage de la démocratie (OJLA/MOCAD) était face à la presse le samedi 22 octobre dernier à Ouagadougou. L’objectif de ce point de presse est d’interpeller la justice burkinabè sur les dossiers pendants en justice. Cette coalition demande la levée de l’immunité parlementaire du président de l’Assemblée nationale, Salifou Diallo, afin qu’il soit entendu dans les dossiers Thomas Sankara et Dabo Boukary.

Dans quelques jours seront commémorés les deux ans de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014. Selon le porte-parole de cette coalition, Assad Mamadou Ouédraogo, à l’orée de cette commémoration, les familles des martyrs restent toujours dans l’attente de la justice. Les animateurs de la conférence de presse, le citoyen lambda est dans la déception en ce qui concerne l’appareil judiciaire burkinabè. Et à travers donc cette sortie médiatique, Assad Mamadou Ouédraogo et ses camarades disent interpeller la justice burkinabè sur les dossiers pendants.
« Durant 27 ans, l’on a volontairement étouffé la justice dans notre pays et nous continuons de crouler sous le poids de l’impunité », a regretté le porte-parole Assad Mamadou Ouédraogo. Pour cette coalition, une Nation démocratique et prospère ne peut se construire dans l’injustice et l’impunité. Et c’est pourquoi elle exige la lumière sur tous les crimes de sang perpétrés dans notre pays durant des décennies. Si le nom de Blaise Compaoré est cité dans divers dossiers, a relevé le porte-parole de la coalition, force est de reconnaître que certaines personnalités au pouvoir actuel (ex-compagnons de Blaise Compaoré) doivent être impérativement entendues par la justice pour que la justice triomphe. La Coalition pointe, par ailleurs, du doigt le président de l’Assemblée nationale Salifou Diallo dont le nom serait régulièrement cité dans le dossier Thomas Sankara et de celui de Dabo Boukary. « Tous les Burkinabè étant libres et égaux en droit, nous en appelons à la levée de l’immunité parlementaire de Monsieur Salifou Diallo afin qu’il réponde aux exigences de la justice en rapport avec ces dossiers de crimes » , a souligné Assad Ouédraogo.
Dans ces deux dossiers précise-t-il, deux noms ressortent plus. Il s’agit donc du général Gilbert Diendéré incarcéré à la MACA et de celui du président de l’Assemblée nationale, Salifou Diallo. Les animateurs de la conférence de presse se disent donc convaincus que si l’on entend l’actuel président de l’Assemblée nationale Salifou Diallo et Gilbert Diendéré sur ces deux dossiers, cela pourrait éclairer l’opinion et surtout faire bouger les choses. « Nous nous ne substituons pas à la justice, mais nous pensons qu’il est temps de donner un coup de fouet à la justice afin qu’elle puisse se réveiller», a indiqué le porte-parole de la coalition. Pour la Coalition, il est temps que la justice burkinabè qui se dit indépendante prenne et assume ses responsabilités.
La coalition entend d’ailleurs signer une pétition pour demander la levée de l’immunité du président de l’Assemblée nationale au cas où son appel n’est pas entendu. La coalition a, par ailleurs, saisi cette occasion pour dénoncer les libertés provisoires accordées par la Justice burkinabè aux personnes impliquées dans le putsch du 16 septembre 2015.

lechemindudroit

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