Un car de transport en commun en partance pour Man, en Côte d’Ivoire a fini sa course dans un ravin, à quelques cinq kilomètres, à la sortie de Banfora vers Niangoloko, mercredi 18 janvier 2017 à l’aube. Le bilan fait état de trois morts sur le champ et des blessés graves selon Sidwaya.
Le drame est survenu juste au niveau d’un passage à niveau au secteur n°14 de Banfora (Kossara), sur la route nationale N°7. Le car immatriculé 11 P 9758 BF, avait à son bord 66 passagers, à en croire son chauffeur Boukary Ouédraogo. «Nous étions en pleine course, lorsqu’une roue du véhicule s’est arrachée», nous a-t-il confié en langue mooré, tout flapi, montrant du doigt à une quinzaine de mètres, la marque profonde portée par la jante sur le bitume. Dans sa course, le véhicule a basculé sur le bas-côté de la route, et a heurté de plein fouet un arbre (néré) dressé sur sa trajectoire. Sur le coup, 3 passagers ont trouvé la mort dont le propriétaire du car, Déni Zongo. Les blessés, on en compte 46, dont 6 enfants évacués au Centre hospitalier régional (CHR) de Banfora par les sapeurs-pompiers et les ambulanciers, selon le DG du CHR. Peu après 9 heures, le secrétaire général de la région des Cascades, Aboubacary Traoré, à la tête d’une délégation, est allé s’imprégner de l’état des malades et encourager le personnel médical. Cet accident vient rappeler, s’il en était besoin, la série noire des drames vécus par des camions-remorques, des cars et des voitures privées, et certains faits mystérieux observés au niveau de ce pont. En décembre 2013, un véhicule Mercedes, en provenance de Niangoloko, a dérapé là-bas avant de heurter du côté du chauffeur un arbre, provocant sur place 3 morts, dont le conducteur. Environ un an après, soit le dimanche 7 décembre 2014, c’est un camion de la Société Barro (SOBA) avec à son bord 97 manœuvres de la SN SOSUCO qui s’y est renversé. Fort heureusement, il n’y a pas eu de mort, mais on a enregistré 63 blessés dont 4 cas graves, évacués au CHR de Banfora. A cela, il faut ajouter tous ces feux allumés sur des branches d’arbres, et ce gros serpent boa aperçu nuitamment, et dont parlent les usagers de cet axe. A ce que l’on dit, ce sont ces faits qui auraient poussé l’évacuation du poste de contrôle de la police de ce lieu.
Sidwaya