Le quotidien public Sidwaya a remporté jeudi, son procès face à l’association Nachroul Islam qui l’accusait de diffamation et de dénonciation calomnieuse, à propos de la mise en place d’une sécurité dite islamique, ayant suscité une forte polémique en mars dernier, au Burkina Faso.
Le tribunal a jugé la plainte de Nachroul Islam, irrecevable pour défaut de personnalité juridique.
En effet, lors des débats, la partie adverse avait assuré que l’Association n’avait plus d’existence juridique depuis décembre 2017, vu qu’elle ne s’est pas conformée aux dispositions de la nouvelle loi régissant les associations, adoptée sous la Transition.
La défense avait aussi estimé que l’actuel bureau de Nachroul Islam était illégal, car elle n’avait pas été renouvelée depuis plus de cinq ans, conformément à ses propres statuts et règlement intérieurs.
Les juges ont aussi annulé la citation directe formulée par l’Association contre le responsable de la grande mosquée de Pouytenga, El Hadj Harouna Balma et contre le conseiller Jacques Yaméogo.
A ce sujet, la défense avait indiqué que la citation devait être rédigée par un huissier du ressort juridique de Pouytenga (Tenkodogo ou Fada N’Gourma) et non à partir de Ouagadougou.
En définitif, le Tribunal a condamné Nachroul Islam a versé 600000FCFA comme frais aux sieurs Balma et Yaméogo.
Rappelons qu’en mars dernier, suite à la publication d’une vidéo sur les réseaux sociaux devenue virale et montrant l’installation d’une sécurité dite islamique, plusieurs internautes y ont vu les prémices d’un mouvement radical.
Sidwaya qui a réalisé un reportage à Pouytenga à ce sujet, s’est confronté au refus des responsables de Nachroul Islam de donner leur version.
Selon nos sources, le quotidien public a aussi refusé de publier un droit de réponse de l’association qui ne respecterait pas selon lui, les règles en la matière.
Par la suite, l’association a convoqué Sidwaya et son reporter devant les tribunaux, pour dénonciation calomnieuse et diffamation et complicité de dénonciation calomnieuse et de diffamation.
El Hadj Harouna Balma et Jacques Yaméogo qui se sont confiés au reporter, étaient poursuivis pour dénonciation calomnieuse et diffamation
AIB