Ce qui aurait dû être considéré comme une banale histoire relationnelle entre une banque et son client, est en train de donner malheureusement lieu à des insinuations mensongères à travers une manipulation honteuse d’une partie de l’opinion.
La dette abyssale à laquelle la Société Abdoul Services International a été confrontée à l’ex-Banque de l’Habitat du Burkina Faso (BHBF), actuellement International Business Bank (IB bank), témoigne à la fois d’une infidélité et d’une malhonnêteté dans les affaires qu’aucune structure bancaire n’accepterait au risque de compromettre les dépôts des épargnants et sa stabilité. La Société Abdoul Services International doit s’en prendre à sa mauvaise foi plus qu’à toute autre chose.
Nombreux sont les débiteurs qui oublient le plus souvent que le mot « crédit » renvoie à « confiance et transparence ». C’est sur la base de la confiance et de la transparence dans l’engagement et la capacité à rembourser sa dette qu’une banque accorde un prêt à son client. Dès que cette donne ne fonde plus la relation, il est préférable d’y mettre un terme. Voilà toute la quintessence de l’affaire Société Abdoul Services International - IB bank qui fait beaucoup de bruit là où il ne devrait pas.
Jadis établissement financier de l’Etat pour aider à mettre en œuvre la politique nationale de promotion du logement, la BHBF a été naturellement la structure financière de référence de la plupart des promoteurs immobiliers dont la Société Abdoul Services International. Lorsque celle-ci a été privatisée en 2017, les nouveaux repreneurs l’ont racheté avec tout le passif.
Le Conseil d’administration a d’emblée dressé le bilan des créances et demander aux principaux débiteurs de prendre les dispositions nécessaires pour honorer leurs engagements vis-à-vis de la Banque selon les délais contractuels. Au regard de son énormité, le montant dû par la Société Abdoul Services International a particulièrement retenu l’attention des administrateurs.
Loin d’un acharnement, une crise de confiance
En tant que promoteur immobilier, la Société Abdoul Services International a bénéficié de la BHBF, actuelle IB bank, d’une importante ligne de crédit pour l’acquisition de terrains et la construction de logements dont les ventes doivent servir à rembourser le prêt contracté. Au fil du temps, le constat est que la Société Abdoul Services International n’a pas tenu parole.
Cette entreprise n’a pas été respectueuse de ses engagements vis-à-vis de la Banque. Comme l’enseigne PierreJules Stahl : « L’’ingratitude est la monnaie dont se paie le plus souvent un bienfait ». La Société Abdoul Services International s’est cru rusée en ouvrant des comptes dans d’autres banques de la place pour y verser l’argent de ses ventes de parcelles et de logements que de les reverser dans la banque qui l’a financé conformément aux dispositions contractuelles.
Face aux difficultés de remboursement, la Société Abdoul Services International va multiplier des démarches auprès des responsables de la Banque pour plaider sa cause dans le but d’obtenir un rééchelonnement de son crédit. Des interventions, et non des moindres, ont été sollicitées à cet effet par le débiteur afin de gagner du temps. Les négociations ont été perpétuelles depuis le temps de BHBF jusqu’à IB bank.
Il y a quelques années de cela, des banquiers avaient prévenu le patron de la Société Abdoul Services International : « On ne farotte pas (cherche pas le nom) avec de l’argent prêté par des banques ».
Ainsi, pour faire face aux dispositions réglementaires, notamment les règles de provisionnement des créances en souffrance, la Société Abdoul Services International a donné des parcelles et des logements en dation en paiement de ses engagements, avec un délai de rachat. Au fur et à mesure que le temps passe, aucun gage de capacité de rachat des biens pris en dation ne pointe à l’horizon.
A l’approche de la date butoir du délai convenu pour le remboursement, le débiteur s’est vu notifier un rappel de son engagement. C’est là que la Société Abdoul Services International va trouver une alternative qui satisfait les deux parties, en levant l’option de rachat ci-dessus indiqué. La trouvaille a même été bien accueillie par IB bank qui n’a pas manqué de remercier son débiteur pour cette solution.
IB bank ne perd pas un gros client ; c’est le départ d'un client non respectueux de ses engagements.
Si IB bank était vraiment guidée par le seul désir de déposséder la Société Abdoul Services International de son patrimoine, elle aurait procédé ainsi depuis fort longtemps conformément aux termes contractuels et à la règlementation bancaire en vigueur. La BHBF l’aurait même devancé sur ce plan.
Car pour peu que les retards de remboursement accusés par la Société Abdoul Services International, des entreprises ont vu leurs biens saisis par des banques au Burkina Faso sans que cela ne fasse du bruit. Que les Burkinabè se souviennent de l’affaire « Immeuble Sanfo » qui a fait couler beaucoup d’encre et de salive mais qui illustre la crise de confiance entre des opérateurs économiques et les structures bancaires. Bien au contraire, IB bank a privilégié un visage humain, social et s’est même montrée soucieuse de la santé financière de son client. Il conviendrait de relever, bien que le Président-Directeur Général du Groupe EBOMAF soit l’actionnaire majoritaire et Président du Conseil d’Administration de IB bank, il ne décide pas à lui seul du fonctionnement de l’établissement.
Les décisions sont prises par le Conseil d’administration, constitué des représentants d’institutions financières internationales, des personnes morales et des personnes physiques. Un grand groupe économique et financier très prospère de la dimension internationale tel que le Groupe EBOMAF, (qui intervient dans huit secteurs d’activités dans une dizaine de pays), ne serait pas intéressé par le contrôle d’une entreprise telle Abdoul Services International qui croupit sous le poids de dettes colossales. Du reste, le registre de commerce du Groupe EBOMAF lui confère le droit d’entreprendre des activités de promotion immobilière.
Le différend opposant la Société Abdoul Services International à IB bank n’est donc ni un problème de personne, ni un règlement de compte, encore moins une volonté d’acharnement contre quiconque.
C’est une opposition ordinaire entre un client et sa banque. Si au regard de son caractère public, la Société Abdoul Services International a bénéficié de passe-droits grâce au concours de certaines personnalités de l’Etat, auprès de la BHBF, il est temps que cette entreprise comprenne que les faveurs à elle accordées jadis, ne peuvent perdurer avec une structure bancaire privée.
Le fonctionnement de IB bank répond à des principes édictés par la réglementation bancaire en vigueur dans l’Union Monétaire Ouest-Africaine, qui requiert respect des règles déontologiques, professionnalisme et qualité du portefeuille. S’agissant du prétendu contentieux qui existerait entre la Société Abdoul Service et IB bank, il n’en est rien.
A ce jour, aucune procédure contentieuse, judiciaire, n’est pendante devant les tribunaux. Mieux, la banque n’a reçu aucune correspondance de la part de la Société Abdoul Service International relative à une contestation de solde ni de réclamation. Pour terminer, nous invitons la Société Abdoul Services International de recourir à des voies de droit prévu, si elle se sent lésée par les textes légaux en lieu et place des allégations mensongères et calomnieuses.
Fait à Ouagadougou le 15 avril 2019
Service Communication et Marketing de IB bank
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