Répondant à une interview de nos confrères de Sidwaya, le quotidien d'état, le président du Faso a fait des révélations sur le dossier Djibril Bassolé. En effet selon lui son gouvernement subit des pressions. Lisez plutôt
"Nous avons pris acte de leur prise de position. Mais je dois dire que le Burkina Faso reste conforme, dans cette affaire, aux règles du droit. Nous pensons que Djibrill Bassolé a été arrêté sur des bases précises et jusqu’à preuve du contraire nous sommes restés dans le respect de la légalité. Le processus est en cours vers le jugement. Nous sommes quand même surpris qu’une telle analyse puisse être faite. Combien de lobbies de pressions n’avons-nous pas subis depuis lors sur cette question ? Nous sommes signataires d’un certain nombre d’accords internationaux. Mais au regard des faits qui sont reprochés à Djibrill Bassolé, il a des comptes à rendre au peuple burkinabè. Cela nous semble plus important que tout autre avis. Nous sommes dans l’axe de la tenue de ce procès qui sera équitable et dans les normes du droit international."
S. : Selon ses avocats, Djibrill Bassolé souffrirait du cœur. Ne pensez-vous pas qu’une liberté provisoire pourrait lui être accordée pour qu’il puisse se soigner ?
R. M.C. K. : En tant que chef de l’Etat, je suis responsable de l’état de santé de tous ceux qui sont détenus à la MACA (NDLR : Maison d’arrêt et de correction des Armées), y compris Djibrill Bassolé. Si des personnes qui ont été interpellées et détenues souffraient de maladies qui mettent en cause leur vie, l’Etat burkinabè assumera ses responsabilités. Cela est très clair. Au-delà de l’ensemble de ces activités de lobbying, de pressions et d’argumentaire, nous avons une responsabilité vis-à-vis de ces personnes. Même si on leur reproche quoi que ce soit, nous devons être toujours présents et veiller à ce qu’ils soient en bonne santé. A ce niveau, des dispositions ont été prises pour qu’il y ait de professeurs, des gens qui suivent régulièrement et rendent compte de leur état de santé. Notre responsabilité, en tant qu’Etat, est posée, à savoir que ce soit Djibrill Bassolé ou toute autre personne, si le diagnostic vital est posé, nous assumerons nos responsabilités.
S. : Pour vous, le Haut- commissariat aux droits de l‘homme de l’ONU s’est fourvoyé ?
R. M.C. K. : En tous les cas, nous allons passer par les méthodes idoines pour répondre, puisque nous avons notre droit d’argumentaire et nous le ferons par les canaux qui sont habilités.