Dans une lettre ouverte publié par Ouaga24 le 13 Novembre adressée à madame la ministre de la femme , une jeune femme accusait les services de l'action sociale de lui avoir enlevé son enfant de 3 mois. Le Ministère de la Femme, de la Solidarité Nationale et de la Famille d’apporter les éclaircissements. Nous vous proposons in extenso cet écrit.
Suite à la parution dans votre site le 13 novembre 2017 de la lettre ouverte intitulée « une femme accuse les services de l’action sociale de lui avoir enlevé son bébé de 3 mois » adressée à Madame la Ministre de la Femme, de la Solidarité nationale et de la Famille par Mademoiselle SANOU Céline, il plait au Ministère de la Femme, de la Solidarité Nationale et de la Famille d’apporter les éclaircissements suivants.
Afin de respecter le secret professionnel cher au travail social, certains détails ont été volontairement tus et les noms omis sauf celui de SANOU Céline qui a porté son cas sur la place public.
Les faits sont les suivants.
Les services déconcentrés du Ministère de la Femme, de la Solidarité Nationale et de la Famille à Ouagadougou ont connu le cas de Mademoiselle SANOU Céline le vendredi 28 juillet 2017 suite à une tentative d’abandon de son enfant non loin du Centre Médical Saint Camille.
Sur signalement, un agent du service est allé la chercher, avec son bébé, pour une meilleure prise en charge à la Direction Provinciale de la Femme, de la Solidarité Nationale et de la Familledu Kadiogo.
Il faut signaler que contrairement à ce qui est dit dans sa lettre ouverte, ce n’est pas Céline qui a pris contact avec les services de l’action sociale pour une recherche de paternité de son enfant, mais ce sont les services de l’action sociale qui sont allés la chercher pour lui éviter une vindicte populaire suite à une tentative d’abandon de son enfant.
Qui est SANOUCéline
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A l’Etat Civil SANON Findalo, Céline est née le 30 septembre 1981. Elle est une fille mère qui a déclaré avoir eu 7 enfants dont 4 sont décédés. Sur les 3 vivants, 2 de ses enfants résideraient chez ses parents à Bobo-Dioulasso et la dernière est le bébé né en juin 2017 ;
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il existe un conflit entre Célineet ses parents géniteurs depuis plusieurs années et elle ne peut plus vivre auprès de ces derniers. Une de ses tantes a révélé qu’elle aurait attenté à la vie de son père qui l’a exclue et reniée ;
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elle est sans domicile fixe à Ouagadougou. Elle loge dans des hôtels ou dans la rue en fonction de ses Avant sa grossesse, elle voyageait beaucoup au Sénégal (où elle a établi sa carte consulaire en janvier 2016), au Bénin pour des « activités commerciales » dit-elle. Elle ne dispose comme pièce d’identité que sa carte consulaire ;
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on la soupçonne d’exercer dans la prostitution selon les révélations faites par le présumé père de son enfant ;
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elle a actuellement trois (03) dossiers en justice : un contre son père auquel elle demande des subsides, un autre pour la garde de son enfant et le troisième contre le présumé père de son enfant pour incitation à avorter.
Pourquoi le retrait de l’enfant
Les raisons qui ont présidé au retrait de l’enfant sont de divers ordres et peuvent se résumer chronologiquement comme suit.
Le 28 juillet 2017, Céline a tenté d’abandonner son enfant et cela, au regard, dit-elle, des difficultés qu’elle rencontre depuis la conception de ce dernier (problème d’hébergement, de restauration, de prise en charge sanitaire etc.). Suite à cela, Céline et son enfant ont été pris en charge, hébergés, nourris et soignés par les services de l’action sociale.
Pendant que Céline était aux bons soins des services de l’action sociale, elle est allée, le samedi 19 août 2017 aux environs de 01 heure du matin, déposer son bébé devant la porte de la famille du présumé père. L’enfant a été envoyé aux services de l’action sociale qui l’ont placé à l’Hôtel Maternel de Ouagadougou.
Le vendredi 25 août 2017, après lui avoir prodigué des conseils et avec l’assurance que Céline ira vivre à Bobo-Dioulasso auprès de son oncle maternel, l’enfant lui a été remis.
Malheureusement, Céline est restée dans la ville de Ouagadougou avec son bébé. D’après elle, elle a été dans la rue puis à l’archevêché et ensuite à la cathédrale de Ouagadougou en début septembre 2017 où les prêtres l’ont aidée à séjourner quelques temps dans une auberge.
Après son séjour à l’auberge, elle serait restée quelques jours dans la cour de la cathédrale. Après cela, elle se serait promenée d’hôtel en hôtel pour de brefs séjours grâce à des bonnes volontés selon ses dires.
Elle s’est de nouveau présentée aux services de l’action sociale le 25 septembre 2017 parce que, dit-elle, sans ressources, elle n’a nulle part où dormir. Et puis, l’enfant, âgée de trois (03) mois à l’époque, était mal en point car elle était enrhumée et elle faisait également la diarrhée.
Trois optionslui ont été proposées par les services de l’action sociale :
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l’héberger dans un centre (cour de solidarité, auberge de solidarité, centre de transit). Mais cette proposition a reçu un refus catégorique. D’après elle, son «standing de vie» ne lui permet pas de vivre dans ces lieux ;
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prendre attache avec la Direction Provinciale de la Femme, de la Solidarité Nationale et de la Famille du Houet pour une médiation avec la famille SANON afin qu’elle puisse retourner en famille en attendant la clarification de la paternité de son enfant. Mais Céline a fait comprendre qu’elle ne voulait pas y retourner et que la résolution de sa situation conflictuelle avec sa famille est au-delà des compétences des agents de l’action sociale ;
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chercher une maison, à loyer modéré, où elle séjournera avec son enfant tout en bénéficiant de l’accompagnement des services de l’action sociale. Céline a opposé un refus à cette proposition. Pour elle, elle vivra dans un hôtel ou rien.
Après avoir analysé la situation, les services de l’action sociale ont estimé que l’intérêt supérieur de l’enfant n’est pas la préoccupation de Céline et que ses agissements mettent en péril la vie et le développement de l’enfant. Aussi, le mercredi 04 octobre 2017, après avoir recueilli l’avis d’un juge, l’enfant de Céline a été placé dans une famille d’accueil où elle se porte bien et s’épanouie.
Cette mesure conservatoire a été prise en attendant que la justice se prononce sur la question.
Au cours d’une audience tenue le 07 novembre 2017 au Tribunal de Grande Instance de Ouagadougou, Céline a été appelée à démontrer sa capacité à s’occuper de son enfant pour pouvoir bénéficier de sa garde.
Le tribunal dans son verdict rendu le mardi 21 novembre 2017 a décidé du retrait de l’enfant et de son placement en famille d’accueil sous la responsabilité des services de l’action sociale. Une ordonnance sera délivrée pour attester de ce retrait.
Il faut signaler que plusieurs personnes se sont fortement impliquées par des conseils et des appuis divers afin d’amener Céline à un changement de comportements:
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les responsables du CMA Saint Camille ;
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les prêtres de la paroisse Saint Camille ;
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le parrain du présumé père ;
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desresponsables du Médiateur du Faso ;
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des responsables du réseau de protection des enfants de Terre des Hommes Lausanne ;
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les prêtres de l’archevêchéde Ouagadougou ;
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la Famille SANOU à Ouagadougou ;
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des responsables des radios et de télévisions où elle est passée plaider sa cause ;
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des anonymes qui ont compatis à sa situation et ont voulu apporter une aide quelconque pour améliorer sa situation.
Mais toutes ces bonnes volontés ont été gagnées par le découragement suite aux agissements de Céline (entêtement à ne dormir que dans les chambres d’hôtels ou auberge, comportement versatile passant du misérable à l’hautaine, ingratitude…).Beaucoup de ceux qui l’ont rencontrée, doutent qu’elle jouisse de ses facultés mentales.
Pour ce qui est de la recherche de paternité de l’enfant, plusieurs séances de médiation ont été faites avec le présumé père de l’enfant qui conteste la paternité. Aussi il faut attendre que l’enfant ait 6 mois (début janvier 2018) pour procéder au test sanguin de recherche de paternité.
En attendant, l’acte de naissance peut être établi mais pas au nom du présumé père. Ce que Céline ne veut pas.
Pour ce qui concerne les subsides, la famille du présumé père a proposé de verser chaque mois la somme de dix mille (10 000) francs CFA en attendant que la paternité de l’enfant soit établie en justice. Céline a refusé cette proposition car elle estime qu’il lui faut au moins quarante-cinq mille (45 000) francs CFA par mois alors que le présumé père de son enfant est sans emploi et à la charge de ses parents. Du reste, les 10 000 FCFA devaient être versés par son père.
Pour conclure, il faut dire que tout en donnant la priorité au bien être de l’enfant, le Ministère de la Femme, de la Solidarité Nationale et de la Famille, par le biais de ses services déconcentrés basés à Ouagadougou, est toujours à pied d’œuvre pour trouver une solution acceptable pour Céline notamment en la réconciliant avec sa famille.
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