Affaire NaÏm Touré : la réponse du président du Faso

Le président du Faso Roch Kaboré a indiqué à des activistes africains qui imploraient vendredi, la libération de leur pair burkinabè Naïm Touré, que «Facebook n’est pas un instrument de subversion» et qu’il faut utiliser les réseaux sociaux avec responsabilité.

 «Cette tribune est pour nous l’occasion de vous demander d’être notre porte-parole auprès de vos pairs afin que ceux qui sont en prison puissent obtenir clémence, notamment Naïm Touré », a plaidé Cheik Fall auprès du président du Faso Roch Kabore Cheick Fall.

Le Coordonnateur du mouvement Africtivistes (Afrique Activistes) dont les propos ont été rapportés par le site d’information lefaso.net, s’exprimait vendredi  lors de leur sommet  de Ouagadougou.

Les charges de «participation à une opération de démoralisation des Forces de défense et de sécurité, de proposition aux Forces de défense et de sécurité de former un complot contre la sureté de l’Etat et d’incitation à des troubles à l’ordre public», ont été retenus contre l’activiste burkinabè Naïm Touré, en détention depuis le 19 juin 2018, après une publication sur Facebook.

Pour le président du Faso Roch Kaboré, «Facebook et twitter ne peuvent être considérés comme des espaces de non droit ou des instruments de subversion et  de nuisances à la disposition d’acteurs mal intentionnés», lit-on dans Lefaso.net.

Il a donc invité les activistes à se «garder de donner dans la désinformation et dans la manipulation ».

Toute chose qui de son avis «peuvent mettent à rude épreuve la paix, la sécurité et le vivre ensemble ».

«Seul votre professionnalisme et votre intégrité seront les gages de votre crédibilité et de l’efficacité de votre action citoyenne à travers la toile», a-t-il fait savoir, d’après la même source.

Selon Cheik Fall, les activistes ne sont pas «souvent amis avec les politiques ». « Nous (…) sommes pris dans la plupart des cas pour des adversaires politiques, des faiseurs de bruit et des trouble-fêtes. Certains d’entre nous subissent des pressions quotidiennes dans leurs pays, d’autres sont obligés de vivre en exil » a-t-il affirmé.

Le deuxième sommet Africtivistes se tient les 22 et 23 Juin 2018 sous  le thème «De la démocratie numérique en Afrique : quel mécanisme de collaboration entre gouvernement et acteurs de la société civile ?».

Il réunit plus de 200 personnes venues d’Afrique et d’Europe. Le premier sommet s’est tenu en 2015 au Sénégal et le troisième est prévu en 2019 au Kenya.

AB

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