Le Fonds d’Intervention pour l’Environnement (FIE) a procédé ce samedi 19 janvier 2019 à Niangologo dans la Région des Cascades à une remise de chèques aux victimes de dégâts causés par les animaux sauvages dans cette localité. Ces chèques portent les montants des requêtes de réparation formulées par ces victimes et examinées par le Comité Thématique « Foret et Faune » du FIE.
Lors de sa session des 04 et 05 octobre 2018 à Ouagadougou, ce CT composé d’acteurs pluridisciplinaires étatiques et non étatiques s’est penché sur 148 procès-verbaux (PV) de dégâts provenant de 10 provinces issues de 08 régions administratives que sont la Boucle du Mouhoun, l’Est, les Hauts-Bassins, le Sud-Ouest, le Centre-Sud, le Centre-Ouest, le Centre-Est et les Cascades.
Dans cette région, 41 requêtes de réparation ont été soumises à l’examen du comité thématique qui les a toutes validées avec un montant cumulé de 11 959 239 F. CFA.
L’indemnisation la plus élevée en 2018 dans les Cascades est de 1 095 000 F. CFA représentant l’estimation du dommage causé à Bobodo Hamidou Kindo à Niangologo suite au déracinement et à l’ébranchage de son champ d'anacarde et de manguiers.
Pour avoir été victime de destruction de sa plantation de manguiers par des éléphants, Abdoulaye Malgoubri de Niangologo recevra un chèque de 35 000 F. CFA représentant l’estimation faite par lui des dégâts subis.
Le Rendez-vous de Niangologo a été une fois de plus le lieu pour les responsables en charge de l’Environnement et les victimes de dégâts, en majorité des dozos (chasseurs) fortement mobilisés pour l’occasion à l’initiative de leur confrérie, de se parler et de se comprendre sur les conditions de réparation et sur la nécessité de protéger l’espèce « éléphant » responsable de tous les préjudices qui ont fait l’objet d’indemnisation dans les Cascades en 2018.
En effet, excédées par la recrudescence des invasions d’éléphants et lasses d’attendre la réaction de l’Etat malgré de multiples interpellations, les populations victimes avaient commencé à désespérer et menaçaient même de solutionner le problème en procédant à un abattage massif de ces animaux portant protégés. Les assurances du Ministre Batio Bassière avaient réussi à contenir les infortunés dont la satisfaction était légitime en ce samedi.
Le message du Département de l’Environnement était porté à Niangologo par Paul Djiguemdé, Directeur Général des Eaux et Forêts et Président du CT Foret Faune du FIE. Il avait à ses côtés Benoit Doamba, Directeur de la faune et des ressources cynégétiques.
Rappelons que les intrusions des animaux sauvages dans les champs et les villages sont fréquentes au Burkina avec leurs lots de dommages. Le Code forestier, en son article 77, tient l’Etat pour responsable des dommages causés par certains animaux sauvages en dehors de leurs habitats habituels. Les voies de réparations sont ouvertes par l’article 11 des Statuts particuliers du FIE qui identifie l’indemnisation des communautés locales dans le cas de ces dommages comme une des formes d’appui financier du fonds. Cette indemnisation se fait suite à l’examen des requêtes de réparation par le CT FF du FIE.
DCRP/FIE