Les assises nationales du Niger, tenues à Niamey du 15 au 20 février 2025, ont recommandé une transition d’une durée minimale de cinq ans renouvelable. Cette décision ouvre la voie au général de brigade Abdourahamane Tiani, actuel président du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP), pour se présenter aux élections futures.
Une transition de cinq ans pour stabiliser le pays
Les participants aux assises nationales ont insisté sur la nécessité d’une transition de cinq ans renouvelable. Cette période doit permettre d’assurer une refondation solide et d’ancrer une souveraineté totale sur les plans économique, politique et social. Le président de la Commission nationale des assises nationales, Dr Mamoudou Harouna Djingarey, a confirmé que cette durée pourrait évoluer selon la situation politico-sécuritaire du pays et l’agenda de la Confédération des États du Sahel.
Assises nationales du Niger : Une nouvelle charte pour la refondation
Les assises nationales ont proposé d’adopter une « charte de la refondation » en remplacement de la charte de la transition. Cette charte définira les valeurs, missions et principes de la refondation, ainsi que les conditions de sa révision. Elle prévoit également la dissolution des partis politiques durant le processus de refondation. Aussi elle propose l’adoption d’une nouvelle charte des partis politiques. Celle-ci limitera le nombre de formations à un minimum de deux et un maximum de cinq. Cela permettra de mieux structurer le paysage politique.
Une gestion économique et judiciaire réformée
Sur le plan économique, les participants ont recommandé un contrôle accru des ressources minières et une gestion transparente des revenus issus de leur exploitation. Ces fonds seront réorientés vers des secteurs prioritaires tels que l’éducation, la santé, l’agriculture et l’environnement. Concernant la justice, les assises ont insisté sur l’indépendance du système judiciaire. Aussi elles ont insistés sur la nécessité d’intégrer les valeurs sociales et culturelles du pays afin d’assurer une justice plus équitable et de favoriser la réconciliation nationale.
Le président du CNSP, général Abdourahamane Tiani, a salué ces recommandations et promis leur mise en application. Les conclusions des assises nationales marquent une étape décisive dans l’avenir politique du Niger.