Le leader de l’ONG Urgences Panafricanistes a animé une conférence de presse ce jeudi 28 mars 2019 à Cotonou.
Face aux journalistes, Kemi Seba fait le point de son interpellation et expulsion de la Côte d’Ivoire. Le mardi 26 mars 2019, un avis de recherche avait été lancé contre Kemi Seba par la police ivoirienne.
Mais avant cette action, la police avait déjà arrêté une équipe de l’ONG Urgences Pan-africanistes dont le bras droit de Képi Seba que les forces de l’ordre ont confondu au premier responsable de l’ONG Urgences Panafricanistes.
Informé de la situation alors qu’il donnait une interview aux journalistes, Kemi Seba s’est aussitôt rendu de lui même à la police.
Une fois dans les mains du service de renseignements, il a été assommé de questions. Les hommes du renseignements voulaient en réalité savoir les objectifs de son ONG, la source du financement de l’ONG, les relations qu’il entretient avec la Russie, le Vuneuzuela.
Face à ces questions, les réponses de Kemi Seba n’ont pas varié. En ce qui concerne le financement de son ONG, il cite Nicolas Anelka et d’autres africains qui comprennent son combat.
Après son audition par la police ivoirienne, Kemi Seba a été expulsé pour rejoindre la terre de ses ancêtres. Il croyait que c’était la fin de son calvaire; mais c’était sans savoir que la police béninoise lui réservait elle aussi une mauvaise surprise.
Selon son récit, il a été arrêté juste à sa descente à l’aéroport de Cotonou. Il a été par la suite confié au service de renseignements du territoire et gardé à vue. Après plusieurs heures d’attente, on lui annonce qu’il devrait rencontrer le ministre de l’intérieur béninois.
Cette rencontre avec le ministre a donné lieu à un débat houleux. A en croire Kemi Seba, les propos du ministre étaient visiblement des menaces.
Dans la foulée, l’autorité a sorti une phrase qui a outré le leader de l’ONG Urgences Panafricaniste. Selon ce qu’il a raconté, le ministre lui aurait fait comprendre que « si ses mobilisations dérangent les intérêts des partenaires du Bénin, des mesures seraient prises pour le limiter dans ses actions ».
Face à ces propos, qu’il considère comme » des menaces « , Kemi Seba n’est pas allé par quatre chemins pour apporter une réponse à la hauteur de la » provocation ». Il a en effet fait savoir au ministre que personne ne le menace, et que s’il a pendant longtemps résisté aux assauts de l’Occident, ce n’est pas ceux qu’il commande qui lui feront peur.