En ce début d’année 2016, l’Association des journalistes du Burkina (AJB) présente à l’ensemble des journalistes ses vœux les meilleurs. Puisse 2016 être une année pleine de santé pour permettre à tout un chacun de s’adonner à sa profession d’informer avec davantage de professionnalisme et en ayant chevillé au corps l’éthique et la déontologie du métier !
Le respect de l’éthique et de la déontologie est le seul gage d’une pratique professionnelle en phase avec les aspirations démocratiques du peuple burkinabè. Dans cet esprit, nous tenons ici à dénoncer une activité qui se profile sous la forme d’une soirée de présentation de vœux au nouveau chef de l’Etat burkinabè intitulée « Bonne année monsieur le président » et attentatoire aux règles d’éthique et de déontologie. L’événement projeté pour le vendredi 15 janvier 2016 à 20h dans la Salle des banquets de Ouaga 2000 est l’œuvre du Collectif des journalistes pour la paix et le maintien de la démocratie (CJPMD), comme nous l’apprend une affiche en couleurs à la der du quotidien d’Etat Sidwaya du mercredi 6 janvier 2016 (n°8072).
L’AJB s’étonne qu’aux périodes cruciales de la vie politique au Burkina où la démocratie et la paix ont été au cœur des débats qu’elle n’ait vu nulle part se manifester ce collectif. Il est pour le moins curieux que ce collectif se manifeste après que le peuple burkinabè a arraché sa victoire au prix de sang versé pour la paix et la démocratie.
L’AJB estime qu’une telle initiative constitue une atteinte grave à l’éthique et à la déontologie de la profession de journalistes. Et si tant est qu’une telle initiative a déjà été conduite dans d’autres pays de la sous-région par ce réseau de journalistes sans poser de problèmes comme nous l’ont confié l’un des organisateurs, elle pourrait s’apparenter à un manque de respect vis-à-vis du peuple burkinabè qui a défendu becs et ongles la démocratie et n’attend, par conséquent de tout journaliste, qu’il s’illustre dans la défense de cette valeur fondamentale et de ses intérêts, plutôt que de se livrer au jeu dangereux des courbettes.
En clair, l’initiative n’est ni plus, ni moins qu’une attitude de courtisans dont la finalité est d’entrer dans les bonnes grâces des nouveaux maîtres du Burkina. Et tout journaliste sait qu’il sort de son rôle en adoptant un tel comportement.
Par conséquent, l’AJB appelle les journalistes burkinabè à s’en démarquer. L’AJB rappelle à toutes fins utiles que les journalistes burkinabè ont toujours présenté leurs vœux au chef de l’Etat par le biais de leurs organisations professionnelles à l’occasion de la cérémonie de présentation de vœux des corps constitués de l’Etat. Elle s’en tient à ce cadre. Toute autre démarche, surtout si celle-ci foule aux pieds l’éthique et la déontologie, ne rencontrera jamais son adhésion.
Bonne et heureuse année 2016 !
Pour l’AJB
Le président
Guézouma SANOGO
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