A l’initiative de l’Association des journalistes du Burkina (AJB), et dans le cadre du Projet de gouvernance et participation citoyenne (PGEPC), une quarantaine de journalistes spécialisés en santé, sont en formation, du 21 au 25 août 2017 à Bobo-Dioulasso. Durant cinq jours, ces hommes et femmes de médias vont scruter les questions de santé liées au budget de l’Etat.
L’Association des journalistes du Burkina (AJB) a convié des journalistes spécialisés en santé à une formation, du 21 au 25 août 2017 à Bobo-Dioulasso. En effet, une quarantaine d’hommes et femmes de médias issus de différentes rédactions, prennent part à une formation axée sur le budget de l’Etat, spécifiquement le volet santé. L’objectif visé, selon le président de l’AJB, Guézouma Sanogo, est de donner plus de rudiments aux journalistes afin qu’ils jouent bien leur rôle de vigie dans la gouvernance. Suivant le président de l’AJB, les populations sont devenues plus exigeantes dans la gestion de la chose publique, mieux, elles attendent beaucoup des journalistes. « Les Burkinabé sont devenus très exigeants. Ils veulent savoir où vont les impôts, les dons, l’argent emprunté. Dans un contexte où on parle de corruption, les gens veulent comprendre, et il faut que le journaliste soit à la hauteur », a dit Guézouma Sanogo avant de renchérir : « Vous avez tous vécu l’insurrection populaire. Vous avez tous entendu les mots d’ordre. Le peuple ne s’adresse pas seulement aux dirigeants, mais à tout le monde ». La présente formation s’inscrit dans le cadre du projet de gouvernance et participation citoyenne (PGEPC), mis en place conjointement par l’Etat burkinabè et la Banque mondiale.
Se spécialiser pour mieux écrire
A cette occasion, le secrétaire général de l’AJB, Boukary Ouoba a déclaré que l’une des composantes de ce projet concerne la redevabilité et la transparence dans le secteur public. C’est dans cette composante que l’AJB agit, d’où la formation au profit des journalistes. « Le contrôle citoyen est le travail quotidien des journalistes. Il se fait par les journalistes et les autres acteurs à travers les médias », a-t-il dit. Une façon pour M. Ouoba de rappeler le rôle des journalistes dans la lutte pour la bonne gouvernance et la mobilisation des ressources internes. Toujours selon le secrétaire général de l’AJB, d’autres formations sont prévues dans ce cadre au profit des journalistes regroupés en trois pools : économique, santé et éducation. Le pool économique a été le premier à bénéficier de la formation sur le budget de l’Etat, du 31 juillet au 4 août 2017 à Bobo-Dioulasso. Dans ce sens, le président de l’AJB a invité les journalistes à se spécialiser dans un domaine donné. « Aujourd’hui, les journalistes doivent s’intéresser à une question spécifique telle que la santé, l’éducation, l’économie et la justice. Il faut être spécialiste de quelque chose », a-t-il signifié. Les participants à la formation ont observé une minute de silence en la mémoire du président de l’Assemblée nationale, Salifou Diallo décédé le 19 août 2017 et des morts lors des attaques terroristes récentes au restaurant Aziz Istanbul à Ouagadougou et au Sahel.
AIB