22 des 25 villages de la commune de Déou(Oudalan, Nord), près de la frontière avec le Mali, se sont vidés en quelques semaines de leurs habitants, par crainte d'affrontements entre groupes terroristes rivaux,.
Depuis décembre 2020, les populations des villages de Déou situés sur la bande frontalière avec le Mali ont été vidées leurs localités. La situation s’est accentuée des derniers jours et concernant 22 villages sur 25 que comptent la commune de Déou située à 75 km de Gorom-Gorom, chef-lieu de la province de l’Oudalan.
Selon une source locale de la commune de Déou, deux groupes armés dont les membres sont des ressortissants de la zone se disputent l’hégémonie du territoire.
La source a fait savoir que l’un des deux groupes a demandé en début décembre 2020 aux populations des villages situés sur la bande frontalière avec le Mali de quitter les lieux de peur d’être des victimes collatérales lors des éventuels affrontements.
Malheureusement, déplore notre source, la situation s’est aggravée des derniers jours dans la mesure où les habitants des 22 villages sur 25 que comptent la commune ont fui leurs localités pour trouver refuge à Déou ville, Oursi, Gorom-Gorom et même Dori.
Les populations se dirigent vers les localités où elles ont des familles ou des proches qui peuvent les accueillir. Aux dires de la source locale, les populations ont d’abord hésité à partir à cause de leurs animaux et la présence du fleuve Belli à Tin-Akoff (commune située à 15 km du Mali) qui leur permet de faire abreuver leurs bêtes.
A propos des forages et autres points d’eau, notre source a affirmé que ceux-ci ont été endommagé par les hommes armés non identifiés depuis 2020.
Malgré la présence des membres des groupes armés dans la commune, Déou est accessible et le marché hebdomadaire se tient régulièrement. Pour ce faire, les transports en commun et les camions de transport de marchandises fréquentent le marché.
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Agence d’information du Burkina