Burkina Faso: Les financiers en sit-in de 10 jours pour réclamer l’application des protocoles d’accord

Depuis hier lundi, les agents du ministère de l’économie des finances et du développement observent un sit-in devant leur département, marqué par un arrêt de travail entre 7 et 14h qui est sensé durer jusqu’au 17 février 2017. Ils exigent l’application des protocoles d’accord signés en 2011.

C’est sur appel Syndicat national des finances (SYNAFI) que des centaines d’agents ont déserté leurs bureaux pour faire le piquet devant les locaux du département, évoquant dans des discussions en groupe de 10 à 15 personnes, leurs conditions de vie et de travail.

Selon le SYNAFI, les agents réclament l’application de protocoles d’accord signés en vue de l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail. « A sa prise de fonction, la ministre en charge des Finances avait fait mine de résoudre nos préoccupations, mais nous constatons que le protocole d’accord signé sous ses auspices en août 2016, de même que celui de 2011, ne sont toujours pas appliqués », a déploré le secrétaire général du SYNAFI, Mohamed Savadogo.

‘’Ce que nous demandons c’est la résolution de nos problèmes. Si toutefois rien n’est résolu après ce sit-in qui va se dérouler du 6 au 17 février 2017, nous allons en grève de 120 jours parce que nous sommes conscients qu’avec le Plan national pour le développement économique et social (PNDES) et le budget programme, on a besoin de notre partition’’, a-t-il averti.

Autre question, la gestion des finances publiques, notamment la disposition autorisant la demande de cotation dans le cadre de la passation de marché par entente directe, pour les marchés dont le montant est inférieur de 5 à moins de 10 millions de FCFA, qui est également décriée par les agents.

‘’En tant que gardien de ces ressources financières, nous considérons que c’est un danger pour le pays, car le phénomène de la gabegie risque d’empirer. Cela est aux antipodes de la gestion efficiente des ressources de l’Etat prônée par le PNDES’’, a indiqué le secrétaire général du SYNAFI.

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