Burkina-France: les attentes de la diaspora

Au moment où le nouveau président du Faso va officiellement prendre les rennes du pays le 29 décembre 2015, le Collectif de la diaspora de France, tout en lui témoignant ses félicitations, voudrait encore jouer son rôle de chien de garde sous la forme de piqûres de rappel afin de donner à notre pays l’allure du développement qui lui convient.

L’éveil de conscience des populations s’est manifesté tout long du processus de la transition qui aura laissé en berne de nombreuses attentes des populations. C’est pourquoi, et de façon légitime, le Collectif se positionne déjà pour attirer l’attention du président Roch Marc Christian KABORE sur les défis qui l’attende.

Au nombre de ceux-ci, la sempiternelle question du vote des Burkinabè de l’étranger. Ce vœu cher que nous espérions exhausser pendant la phase de la transition a été renvoyé à plus tard pour des raisons qui feront toujours débat. Mais qu’importe, l’essentiel demeure dans la prise en compte de la voix des millions de compatriotes partis « se chercher » loin de leurs bases, mais dont les cœurs sont restés fortement rattachés aux préoccupations touchant le pays. Au président Roch Marc Christian KABORE, la diaspora lui serait vraiment reconnaissante s’il œuvrait véritablement pour que le vote de ces derniers soit traduit en acte pendant sa présidence. La mise en place d’un ministère en charge des Burkinabè de l’étranger ne serait pas superflue.

A côté de cette requête, il apparait évident que les derniers soubresauts socio politiques au BF ont quelque peu fragilisé le tissu social. Pour le recoudre de façon habile, il serait judicieux d’asseoir les bases d’un dialogue franc qui déboucherait sur une véritable réconciliation. La politique de la chasse aux sorcières qui semble avoir été édictée en règle ces derniers mois, doit être vite abandonnée pour céder la place à des discussions franches à mêmes de consolider les liens entre les enfants de ce pays. Notre président doit savoir se défaire des nominations et décisions aux allures de récompenses politiques et gérer le pays, non pas pour les 53,49% qui lui ont fait confiance, mais pour les autres 46,51%. Le BF étant un tout.

Le Collectif en appelle aussi à la célérité du nouveau président afin que la gestion gabegique, la corruption, le clientélisme soient érigés en crimes afin que leurs auteurs en répondent régulièrement. C’est pourquoi, pour donner le ton, il paraitrait convenable de faire l’audit de tous les ministères gérés pendant la transition pour s’assurer que les maigres ressources du BF n’ont pas servi à enrichir ou à engraisser des individus qui se faisaient les chantres de la bonne gouvernance et qui vouaient aux gémonies tous ceux qu’ils soupçonnaient de ne pas aller dans le sens qu’ils souhaitaient.

Dans la même dynamique, la responsabilisation des jeunes à des postes peut être un véritable signal pour montrer à cette frange de la population que le développement est un processus dynamique qui s’assure de la contribution de tous. Il faut dans ce sens œuvrer à faire appel à des compétences internes, mais aussi externes comme celles dont regorgent la forte communauté burkinabè vivant à l’étranger. Les jeunes justement dont certains se laisse appâter par les sirènes de l’incivisme devraient être vite recadrés et éviter de donner du BF l’image d’un pays où l’anarchie est un mode de gouvernance. Des politiques de lutte contre l’incivisme et de promotion des valeurs patriotiques sont attendues du nouveau pouvoir.

Le Collectif de la diaspora veut humblement apporter sa contribution au développement du Burkina Faso. Ses interpellations ne visent rien qu’autre que cela.
Burkina Faso : même patrie, même combat !

La coordination

Ismael kaboré

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