Le fondateur du Parti pour la renaissance nationale (Paren), Laurent Bado, et le président du parti, Tahirou Barry, ont décidé de fumer le calumet de la paix après environ un mois de crise. A en croire cette publication, Laurent Bado et son « fils » sont parvenus à tourner la page de ce feuilleton douloureux. Lisez plutôt !
«Au 3e trimestre de l’année 1999, naissait au Burkina un Parti politique on ne peut plus atypique: le PAREN. Atypique parce qu’en ce 20e siècle finissant dans le chaos (crises politiques, économiques et financières; insurrections populaires, guerres civiles, revendications séparatistes et génocides; racisme et xénophobie; épidémies; exodes massifs; effet de serre, tremblements de terre, inondations, chutes d’aéronefs, réveil des volcans, etc.), de jeunes cadres ont décidé de partager l’idéal de Bado de conscientiser et de responsabiliser nos concitoyens et, pour amplifier sa voix au-delà du cercle clos de l’élite politico-bureaucratique, l’ont convaincu de créer un parti politique dont le but premier et immédiat serait d’éveiller les consciences, loin des ambitions politiques carriéristes personnelles en vue de préparer le peuple à affronter les temps incertains qui s’annonçaient.
Cette conception du parti politique ayant été partagée par tous les membres fondateurs, Bado a alors prôné :
1 – La fraternité et la simplicité dans les rapports entre militants, de façon à instaurer une bienfaisante virile Camaraderie au sein de la maison commune;
2- Un langage vert, c’est-à-dire vif, voire choquant, dans la communication avec le peuple englué dans des traditions stérilisantes, en vue de susciter de sa part une action, une réaction, habitué qu’il est depuis des siècles à voir sans regarder et à entendre sans écouter;
3 – La démocratie gouvernante au sein du parti, laquelle passe par l’alternance ethnique et du genre, de manière à faire comprendre aux militants que le parti est leur propriété commune et non la chose du fondateur et encore moins des autres dirigeants à venir.
C’est en application de ce principe d’alternance que le PAREN a connu 4 présidents de 1999 à 2010. Mais, depuis un certain temps, des faits et gestes de certains acteurs du parti, souvent incompréhensibles, ont affecté la dynamique interne du PAREN. Ces difficultés, inhérentes à toute organisation humaine, ne sont pas insurmontables dès lors qu’il y a une volonté commune de sauvegarder les acquis.
C’est pourquoi, Bado et Barry, reconnaissant humblement les faits et donc les erreurs, les faiblesses et les égarements commis, ont choisi de tourner la page dans l’intérêt supérieur du parti. Aussi, ils invitent très solennellement tous les militants du PAREN, anciens et nouveaux, à faire leur introspection et à renouveler avec entrain leur engagement au parti.
C’est dans cet esprit qu’ils ont décidé d’installer un comité de réconciliation et de préparation du prochain Congrès du PAREN. Ils comptent sur la confiance retrouvée et la fraternité restaurée pour le succès de la réunification du parti; ils remercient les organes de presse pour tout ce qu’il leur plaira de faire pour rapporter à l’opinion publique le tournant salvateur pris en ce jour béni. »
Vive le PAREN
Barry Tahirou
Laurent Bado